Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Après avoir publié une étude sur le Rite français dans le numéro 5 de Critica Masonica, Philippe Michel s’attaque en deux parties au Rite écossais ancien et accepté (REAA). Initialement, le REAA est la compilation de Hauts grades apparus pour certains dès les années 1740. Après l’arrivée en France d’un Suprême conseil en 1804, des rituels furent proposés aux loges symboliques. Les premiers, ceux de la Grande loge générale écossaise et le Guide des maçons écossais, étaient inspirés de la maçonnerie Antients mais, très vite, ils se sont « modernisés », empruntant aux rituels pratiqués au Grand orient de France. L’étude, aussi archéologique et précise que la précédente, met en avant les évolutions construites au fil du temps avec les apports des différentes versions, l'influence progressive du Rit Modern, puis l'interaction entre les deux. Cette première partie publiée dans le numéro 7 de Critica Masonica couvre la période allant de la parution de la divulgation des Trois coups distincts en 1760 au Convent de Lausanne en 1875 qui tenta une harmonisation internationale. La seconde partie couvrira la période postérieure à ce convent jusqu’à à nos jours, elle paraîtra dans un prochain numéro.
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