Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Un certain nombre de grandes figures de l’histoire de la franc-maçonnerie sont passées à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe par l’ile de Saint-Domingue. Bacon de la Chevalerie, Grasse-Tilly, Martinez de Pasqually, Morin, Hacquet des Naudières… Tous ont participé d’une économie qui était basée sur l’esclavage et certains ont du sang sur les gants pour avoir été jusqu’à participer à la répression contre les révoltes des Noirs. L’auteur estime qu’il ne sert à rien d’invoquer la mentalité de l’époque pour les disculper, dans la mesure où il existait alors en France, face à eux, un courant abolitionniste en partie maçonnisé. Il est pour le moins paradoxal que des personnalités, comme celle d’Etienne de Polverel, soient presque entièrement oubliées, alors que ce dernier a signé avec Léger-Félicien Sonthonax, premier général noir, la proclamation d’abolition de l’esclavage et aura porté haut et fort un idéal humaniste universaliste, alors que sont quasiment statufiés des personnages finalement peu recommandables.
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