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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

À propos de Pionnières II, bâtisseuses d’avenir

À propos de Pionnières II, bâtisseuses d’avenir

Le neuvième opus de la collection éditée par la Grande loge féminine de France (GLFF), « Voix d’initiées » est consacré, sous le titre Pionnières II, bâtisseuses d’avenir, aux premières années de la maçonnerie féminine française, depuis la création de l’Union maçonnique féminine (UMF) en 1948 jusqu’au choix du Rite écossais ancien accepté (REAA), dix années plus tard. Réalisé sous la direction de Françoise Morillon, grande ordonnatrice de l’histoire interne de la GLFF, ce petit livre détaille le parcours des pionnières, rendant en particulier hommage à une grande oubliée, peut-être parce qu’elle ne fut jamais Grande maitresse, mais aussi parce qu’elle fut rosicrucienne et défenderesse du Rite d’adoption, Germaine Rhéal (de son vrai nom Suzanne Barillet). Il en va de même pour d’autres qui assumèrent la présidence comme Andrée Czoyriff ou Rosette Anckaert, moins célèbres qu’Anne-Marie Gentilly, Gisèle Faivre, Fabienne L’Écharpe ou Liberté Morte.

Basé sur des documents d’archives, ce livre édité par Conform (128 pages, 12 euros) détaille ce qui s’est construit rue Froidevaux, puis rue Ramey, puis Rue de la Condamine à Paris à l’ombre de la Grande loge de France qui avait pourtant abandonné ses loges d’adoption en 1935, alors que la maçonnerie mixte existait depuis la fin du XIXe siècle, par un travail militant. Colette Avrane, Michèle Drucker, Nicole Foussat, Irène Mainguy, Josette Malandain et Edith Semerdjian signent les diverses contributions, avec une préface de l’actuelle Grande maitresse,Marie-Thérèse Besson.

Le détail des questions à l’étude des loges entre 1947 et 1958 est éclairant quant à l’ambiance à la fois laïque et féministe dont ces interrogations témoignent à une époque où les interrogations à caractère spiritualiste semblaient absentes. Pour 1946-1947, ce fut « La réforme de l’école laïque et l’Éducation », et les deux années suivantes : « Le rôle de la femme dans la paix future » et « La place de la femme dans l’économie sociale ».

Avec moins de dix loges et quelque 150 membres, sœurs regroupées en Grande loge féminine de France depuis 1952, travaillant à rite d’adoption que certaines considéraient comme un rite écossais féminin, les sœurs allaient choisir la robe noire et le Rite écossais. La suite au prochain épisode…

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