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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Sur le blog : « Fragments sur les temps présents »

Sur le blog : « Fragments sur les temps présents »

« Fragments sur les temps présents » (FTP) est un site collectif d’une quinzaine de personnes, aux profils divers, né il y a six ans. L’idée était de construire un site gratuit, mettant en ligne des travaux universitaires, des billets inédits, mais également des entretiens, des vidéos, etc. Ces textes sont des fragments, des bouts de réflexions. L’intitulé du site mêle quatre références. Il évoque l’œuvre de Saint-Just, le protocole informatique, la Résistance, et l’idée historiographique de « temps présents ». Mais les contributions traitent toutes d’une façon ou d’une autre d’un monde en fragments, le nôtre. C’est le cinquième sens.

Le site est animé par Nicolas Lebourg qui publie, relit, propose, etc. Une fois embarqué dans le collectif, chacun amène ses sujets, ses analyses. Chacun est libre et responsable de ses textes, la relecture étant consultative et amicale. Les contributeurs ont ouvert des chantiers sur l’ésotérisme, les gauches, le droit, les migrations, les arts, la religion, l’économie, etc. Chaque élément se lie aux autres, décrivant une société par toutes ses petites facettes. Mais ce côté libertaire, horizontal, ne doit pas faire croire que FTP est un site politiquement aligné. En fait, il y existe une large palette politique dans ses contributeurs. C’est logique : le but n’est pas d’imposer un jugement moral, mais de fournir aux citoyens qui les veulent des éléments d’information. Cela implique une certaine conception des rapports entre l’homme et la société, mais non un alignement partisan ou un camp prédéterminé. Certes, le site s'avère très fréquenté par les militants politiques radicaux, les journalistes, les étudiants. Mais tel n'était pourtant pas le but initial : la perspective est dans la lignée de « l’éducation populaire », non du « combat culturel ».

Enfin, le site a amené d’autres conséquences inattendues : des répercussions dans le domaine académique. Les contributeurs se sont mis à travailler les uns avec les autres, à se nourrir intellectuellement tout autant. Ils se retrouvent dans un collectif de recherches où les idées circulent, s’enrichissent. L’intervention sociale permet de tester des idées, le web pouvant ici servir de laboratoire.

L’esthétique joue un grand rôle sur le site. Pour ne pas trop violenter les droits d’image, l’idée a été de chercher des images libres de vieux tableaux, d’affiches politiques, d’œuvres placées volontairement en reproduction libre, etc. De là, il est apparu qu’il ne fallait pas se priver de jouer sur les décalages, les niveaux de sens, et de réaliser ainsi un autre travail de divulgation culturelle, en faisant peut-être découvrir au passage des œuvres d’art. Cela permet aussi à l’internaute de s’obliger à réfléchir au sens de l’image, au rapport avec son contexte et ses multiples sens. Dès le départ, l’idée de Nicolas Lebourg était qu’il fallait faire l’exact inverse des sites universitaires, pour créer du commun. Résultat : un site qui est (aussi) très beau !

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