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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Les Femmes dans la maçonnerie espagnole (2/4)

Les Femmes dans la maçonnerie espagnole (2/4)

Isabel Hernandez-Fernandez (traduction Yolande Bacot)

2/ Quelques exemples de loges d'adoption

Minerva de Madrid, fondée en 1873, souchée sur la loge madrilène Porvenir. Son existence est connue uniquement par un compte rendu du BOGOE de 1880. La Loge compte « un nombre respectable de dames, épouses pour la plupart de nos frères et se distingue par le sérieux de leurs travaux ». L'unique activité connue est un rôle qu'elle joua au Théâtre espagnol au bénéfice d'un frère maçon, où prit part Esmeralda Cervantès, membre de cette Loge.

Hijas de los Pobres de Madrid, fondée le 27 novembre 1887. La Vénérable maîtresse était, à cette date au 18ème degré, ce qui était tout à fait exceptionnel pour une femme maçonne et contraire aux règlements d'adoption.

La date de création de la loge Paz de Madrid n'est pas documentée, mais elle fut probablement fondée peu avant 1917, année de la mort de Quintina Márquez Calcerrada, artisane de cet atelier féminin qu'elle parvint même à présider. La loge fut créée sous les auspices de la loge Ibérica, également de Madrid, du Grand orient espagnol (GOE).

Hijas de la Acacia de Valence, constituée en 1890 et dépendante de la loge capitulaire Acacia n°25 de Valence du GOE.

Hijas de la Union de Valence, placée sous les auspices de la loge n° 119 du GOE, qui, depuis, est devenue la loge Federaciόn Valenciana, tout en dépendant de la même Obédience. L'atelier féminin est fondé en 1891 par sept membres, cinq de ceux-ci avaient des liens de famille avec le Vénérable maître Amador Sempere. En 1892, trois femmes de plus sont initiées. Mais en 1893, la Vénérable maîtresse, Ángeles San Millán présente sa démission en raison de sa déception quant à l'espoir d'un atelier spécifiquement féminin. Les mécontentements croissants envers l'Obédience aboutissent à la clôture de la loge en 1895.

Caridad de Carthagène, Murcie est créée sous couvert de la loge Diez Hermanos n° 380 de Murcie, fondée le 1er janvier 1887, sous les auspices du Grand orient national d'Espagne (GONE). Dés 1891, cet atelier commence à accueillir un nombre conséquent de femmes qui, en 1893, forment une chambre d'adoption, laquelle, peu après, se transforma en loge d'adoption Caridad.

Hijas de la Regeneraciόn de Cadix est créée en 1895 par la loge Regeneraciόn de Cadix. Elle compte, parmi ses affiliées, deux femmes d'exception : les sœurs Amalia et Ana Carvia, fondatrices de cette loge féminine. La singularité de cet atelier réside dans le fait que, bien qu'il se soit crée comme loge d'adoption, il adopta le Rite écossais ancien et accepté (REAA)... ce qui conduisit à sa dissolution comme loge d'adoption. Ses Colonnes furent abattues le 27 juin 1898.

Virtud de la Línea de la Concepciόn apparut en 1935 comme un projet maçonnique féminin de la loge Renovaciόn de la même localité gaditane qui travaillait sous les auspices de la Grande loge espagnole.

Amor de Madrid fut installée le 2 décembre 1931 sous le couvert de la loge Mantua de Madrid qui dépendait de la Grande loge espagnole. Lors de la tenue d'Installation, fut affiliée la journaliste et écrivaine Carmen de Burgos qui deviendra présidente de cette loge féminine. En ce même jour, six femmes furent reçues. La Loge reste ouverte jusqu'en 1936, date du début de la Guerre civile.

Reivindicatiόn de Madrid commence ses travaux maçonniques en 1932, sous la tutelle de la loge Condorcet de Madrid du GOE. Elle compte dans ses rangs des personnes remarquables comme Clara Compoamor, fervente défenseure des droits de la femme aux Cortès. L'atelier ouvrit ses portes pour accueillir comme visiteuse occasionnelle l'écrivaine d'envergure Maria Martínez.

Il convient aussi de citer les loges d'adoption suivantes hors de la Péninsule : Reina Regente de Guyana (Porto Rico), Protectora de San Juan (Porto Rico), Hijas de la Libertad de la Havane (Cuba) et Hijas de la Acacia de Buenos Aires (Argentine).

À suivre

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