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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

« Genèse du Rite écossais ancien et accepté. 250 ans d’évolution de 1760 à nos jours » par Philippe Michel

Rédac'

Bien connu des lecteurs de Critica Masonica pour ses articles sur la généalogie des rites, Philippe Michel  vient de publier chez Dervy la synthèse de ses travaux concernant le Rite écossais ancien et accepté (REAA).

On se souvient que cet auteur a récemment produit avec Maurice Bouchard un travail équivalent sur le Rite français, paru chez le même éditeur. Comme à son habitude, Philippe Michel note, à partir de chaque version connue des rituels, ce qui change par rapport à la précédente. Cette méthode rigoureuse, réalisée à partir des manuscrits et des textes officiels du Grand orient de France, du Suprême conseil de France et de la Grande loge de France permet de voir en quoi la tradition, même et surtout chez les traditionalistes, est en fait une construction et de mesurer les étapes de cette évolution.

Le REAA est apparu dans une forme  prototypale en 1760 avec la publication en Angleterre des Trois coups distincts. Sa forme aboutie est  arrivée en France en 1804 et, quelques années plus tard, les rituels ont été publiés dans le Guide des maçons écossais. À partir de là, Philippe Michel analyse les variations des rituels des loges bleues jusqu’à nos jours.

Préfacée par Pierre Noël et postfacée par Laurent Jaurnaux, cette somme montre que le REAA a été en constante évolution, ce qui ne manquera pas d’intéresser les différentes puissances qui se réclament d’une orthodoxie écossiste. Ce livre constitue également un excellent outil de formation pour les maçonnes et maçons qui désirent connaître le rite qu’ils pratiquent et/ou sont intéressés par l'histoire.

Ces dernières années, Philippe Michel aura apporté une pierre précieuse à l'histoire de la maçonnerie, introduisant une nécessaire dimension généalogique. On attend un éventuel travail équivalent sur le RER, les rites égyptiens, puis sur les degrés post-maîtrise.

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R
Penta<br /> Dans son ouvrage, Philippe Michel présente les rituels de la Grande loge générale écossaise (1804-1805) qui sera absorbée par le GODF et qui travaille aux trois premiers degrés. Il signale la double influence du TDK et du régulateur. Ce n'est donc pas plus tardif que les grades suivants. En tout cas pour ce qu'en dit l'auteur, qui travaille sur archives. Par ailleurs, nous n'avons pas écrit que la forme aboutie venait d'Angleterre.
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P
''Le REAA est apparu dans une forme prototypale en 1760 avec la publication en Angleterre des Trois coups distincts. Sa forme aboutie est arrivée en France en 1804 et, quelques années plus tard, les rituels ont été publiés dans le Guide des maçons écossais.''<br /> Cette réduction est remarquablement erronée. <br /> Ce qui arrive en France en 1804 (des Antilles et d'Amérique), c'est le système des hauts grades uniquement (Grasse de Tilly); La codification des grades bleus est plus tardive et faite en France, elle s'inspire partiellement du rite d'York (3 coups distincts) et du Rite français moderne en vigueur, pour créer les grades bleus et l'image du Régulateur des maçons pour le RF, le Guide des Maçons écossais. Aucune forme aboutie ne vient d'Angleterre de ce rite qui n'en as aucune paternité et qui n'en pratique que plus tardivement et marginalement les grades supérieurs. Cordialement.
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L
Excellent ouvrage qui permet de resituer le R.E.A.A dans l'histoire des Rites maçonniques.<br /> Je viens de l'offrir à ma Loge Mère.
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