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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

La Régularité groupusculaire

Rédac'

Le 22 avril 2017, trois petites obédiences masculines ont signé entre elles un protocole de reconnaissance et d’inter-visites sous le signe de la « régularité ». La Grande loge traditionnelle de France (GLTF) a ratifié le traité fondateur de l’Union des Grandes loges régulières de France qui avait été signé le 25 mars 2017 dernier par la Grande loge indépendante de France (GLIF) et la Grande loge des maçons libres (GLML).

« Le rapprochement de ces trois obédiences a pour objectif de mettre en lumière, dans un univers maçonnique national devenu extrêmement complexe, la pratique rigoureuse d’une franc-maçonnerie régulière et traditionnelle ». Une telle déclaration ne fera certainement pas plaisir à certaines structures plus importantes qui se piquent, elles aussi de  "régularité"…

Le communiqué commun poursuit : « Ce traité exprime en outre l’amitié et la reconnaissance mutuelle de ces trois Grandes loges qui restent cependant indépendantes et souveraines dans leur identité et leur fonctionnement. Valant convention maçonnique, il autorise notamment les visites entre elles ainsi que les échanges maçonniques à l’usage de leurs membres.

Les Grandes loges signataires s’engagent à respecter les principes fondamentaux de la régularité maçonnique, telle qu’elle est universellement reconnue et notamment la foi en Dieu et l’invocation du Grand architecte de l’Univers, la présence en loge des trois Grandes lumières et la souveraineté exclusive sur les grades symboliques. »

Rappelons que ces trois petites obédiences toutes entièrement masculines, sont nées, comme la Grande loge de l’Alliance maçonnique française (GL-AMF), de la crise de la Grande loge nationale française (GLNF) des années 2010 et suivantes.

La GLTF date de 2012. Elle revendique 1700 membres et 75 loges, oeuvrant principalement aux rites émulation, français et rite écossais rectifié (RER), mais aussi au rite écossais ancien et accepté (REAA), au rite d’York et au Standard d’Écosse.

La GLIF a été créée en janvier 2013. Elle annonce un effectif d’environ 500 frères pour une trentaine de loges, travaillant principalement aux rites français, RER et émulation.

Quant à la GLML, la plus récente puisqu'installée en novembre 2015, elle ne regroupe encore que trois loges bleues, un atelier de recherche et perfection et une loge de « passés maîtres installés » (PMI). Une de ses loges travaille au REAA, les deux autres au rite d’York et une quatrième loge est annoncée pour bientôt qui travaillera au rite émulation.

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