Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Rédac'
À peine réélu à l’issue du convent Grand maître de la Grande loge de France (GLDF), laquelle compte officiellement 906 loges et quelque 33 000 membres, Philippe Charuel a, dans la foulée, officialisé la constitution d’une Confédération des grandes loges d’Afrique de Rite écossais ancien et accepté (REAA).
La volonté de la Grande loge de France est de construire une sorte d’internationale alternative d'une part à celle des maçonneries « régulières » représentée en France par la Grande loge nationale française (GLNF) et, d'autre part, au réseau des maçonneries libérales au centre duquel se trouve le Grand orient de France (GODF). Ce pôle intermédiaire dit « de tradition » ne se préoccupe pas uniquement de la franc-maçonnerie africaine. En effet des rencontres d’obédiences travaillant au REAA ont eu lieu récemment en Serbie, à Belgrade. Des obédiences bulgare, roumaine, slovène, russe et italienne, ainsi que des Grandes loges d’autres pays européens y étaient représentées, souvent groupusculaires. En août, une rencontre du même troisième type se tiendra en Équateur, à Quito avec des obédiences Sud-américaines et d’Amérique centrale. La Confédération des grandes loges unies, née en 2000, fédère ces obédiences et en comprend actuellement 23.
Philippe Charuel a également programmé une réunion nationale le 5 octobre prochain, dans le grand temple de son obédience, rue de Puteaux. Elle rassemblera des frères de la Grande loge de France (GLDF), de la Grande loge de l’Alliance maçonnique française (GL-AMF) et de la Grande loge traditionnelle et symbolique Opéra (GLTSO), mais aussi des soeurs de la Grande loge féminine de France (GLFF). Dans les turbulences qu’elle va connaître avec la naissance en automne d’une petite obédience spiritualiste féminine issue de ses rangs, la GLFF prend ses marques.