Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Rédac'
C’est une sorte d’almanach que nous propose Philippe Liénard aux éditions Jourdan. Ce livre parcourt l’histoire complexe de la franc-maçonnerie belge depuis le XVIIIème siècle et la domination espagnole, jusqu’à aujourd’hui, non sans quelques rappels quant aux fondamentaux de l’Ordre.
Il indique que la Belgique, à sa naissance comme État en 1831, vit ses loges partagées entre les influences anglaise, française, écossaise et néerlandaise. On nous rappelle aussi que ce sont des loges issues du Grand orient de Belgique qui fondèrent en 1838 une Fédération maçonnique soucieuse de ne pas négliger l’aspect social et politique des travaux maçonniques. C'est ce Grand orient qui le premier, en 1872, signifiera son congé au Grand architecte de l’univers.
On regrettera cependant l’absence, dans cet ouvrage un tantinet brouillon, de données quant à l’équilibre linguistique et les évolutions quantitatives des diverses obédiences au cours du temps. Sans doute pour mesurer l’influence, Paul Vanderlenden propose en annexe un dictionnaire de plus de 600 maçons belges.
Reprenons pour finir quelques données chiffrées actuelles sur les principales obédiences que nous fournit Philippe Liénard, pour un total d’environ 27 000 (18 300 frères et 8 700 sœurs).
Grand orient de Belgique : 10 500 membres et 115 loges, toutes masculines ;
Fédération belge du Droit humain : 7 600 membres, dont 5 600 sœurs et 110 loges (notre estimation) ;
Grande loge de Belgique : 4 100 membres et 75 loges ;
Grande loge féminine de Belgique : 2 250 membres et 47 loges ;
Grande loge régulière de Belgique : 1 880 membres et 59 loges ;
Lithos (mixte) : 950 membres dans 32 loges.