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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Citoyennetés spéculatives

Georges Bormand

Les Journées interdisciplinaires « Sciences & Fictions » de Peyresq constituent un moment de rencontre entre auteurs littéraires, scientifiques et écrivains conscients de l'importance de la science-fiction comme outil de communication et de pédagogie de la science. Elles sont organisées par l'Université de Nice-Sophia Antipolis, l'Université François Rabelais de Tours, l'École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) d'Aquitaine et l'association Physique à Nice, avec le soutien de l'Association européenne pour la culture et l'humanisme artistique et scientifique (ASBL) Nicolas-Claude Fabri de Peiresc.

Les intervenants aux différents débats de ce volume (« Citoyenneté spéculatives », Actes des huitièmes journées interdisciplinaires Sciences & Fictions de Peyresq, Somnium, 2016) sont Anouk Arnal, Ugo Bellagamba, Estelle Blanquet, Simon Bréan, Olivier Cotte, jeanne-A Debats, Claude Ecken, Brigitte Ernst, Yves Frémion, Jean-Luc Gautero, Daniel Hennequin, Sylvie Lainé, Éric Picholle, Pascal-J Thomas, Daniel Tron.

À l'aide des rappels des différentes approches à travers des romans d'anticipation, d'utopie, d'uchronie, etc, mais aussi des précédents historiques, juridiques ou philosophiques qu'étudient et enseignent certains intervenants, les participants à ces rencontres ont essayé de rappeler les différents sens et formes qu'a déjà pu prendre la notion de citoyenneté et comment cette notion pourrait évoluer en fonction des changements techniques ou sociaux à venir, des éventuelles rencontres avec d'autres formes d'intelligence, extra-terrestres ou intelligences artificielles (IA). Cette notion, faite d'un ensemble de droits et de devoirs, les seconds ayant perdu de leur importance dans les conceptions récentes, ce qui n'est peut-être pas une bonne chose, peut-elle s'adapter aux évolutions à venir ? Comment définir la citoyenneté d'une machine, d'une autre intelligence ? Si certains romans proposent des solutions originales, les faits suivront-ils ces pistes ? Il n'est bien sûr pas possible d'apporter des réponses, seulement de poser et de creuser les différentes questions.

Bien que n'ayant pas participé aux débats, l'auteur de cette présentation se demande si, en fait, la question ne devrait pas être formulée autrement : au lieu de vouloir intégrer dans cette notion, à mes yeux purement humaine, les éventuels nouveaux intervenants possibles, ne serait-il pas nécessaire de chercher à rendre compatibles avec la notion humaine les éventuelles notions différentes qui seraient nécessaires à ces autres intelligences, à gérer les droits et devoirs aux interfaces entre ces différents modes de pensée sans prétendre les intégrer dans une notion globale peut-être impossible à formuler ? La notion elle-même gérant, chez les humains, les comportements à l'intérieur de la société humaine et les rapports avec les autres sociétés, mais ne prétendant pas à l'universalité ? Cela ne réduit d'ailleurs que peu l'étendue du problème...

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