Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Rédac'
À propos de ce nombre du pendu, les éditions de la Hutte ont ressorti, pour la somme de 17€, la troisième édition revue et corrigée d’un livre de Jean Solis consacré à un inventaire à la Prévert : « Esséniens ; assassins ; prieuré de Sion ; templiers ; rose+croix ; francs-maçons ; Illuminati ; mafia ; Ku-Klux-Klan ; Opus Dei ; société de Thulé ; Skull n’ Bones ». Il eût fallu écrire cette dodécaphonie en alexandrins. Pardon pour le symbolisme appuyé.
Reprenons paresseusement la manière dont l’auteur présente son ouvrage : « Chaque chapitre est composé d’un plan à peu près identique, introduction sur la popularité de l’objet, description du phantasme (sic), éléments avérés et documentaires, personnages et faits marquants, conclusion, quelques sources bibliographiques et documentaires ». Le cahier des charges est rempli et cet ouvrage permet de se repérer sans difficulté dans cet univers brumeux.
On se permettra cependant de relever négativement ce que dit Jean Solis de la franc-maçonnerie progressiste aujourd’hui de manière assez bassement polémique : « Dans l’ensemble, la franc-maçonnerie française d’aujourd’hui est plutôt apolitique et s’est fortement recentrée sur son objet spirituel et initiatique, nonobstant quelques loges ou fraternelles du Grand orient maintenant une certaine tradition interventionniste laïcarde et très bas-de-plafond ». On ne sait à quelle hauteur plane notre auteur, mais il serait bon qu’il redescende regarder de près ce qu’il ne semble pas vraiment connaître. Quant à ceux qui prétendent travailler avec plusieurs mètres de hauteur sous plafond, ils pourraient bien relever d'une gnose toujours, tu m'intéresses...