Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Rédac'
Dans une entrevue accordée au magazine hebdomadaire Le Point, le 4 janvier dernier, Maryam Namazie parle d’un « Tsunami d’athéisme dans le monde musulman » (propos recueillis par Thomas Mahler).
Née en Iran, pays qu’elle a dû quitter en 1979 lorsque Khomeiny prit le pouvoir, Maryam Namazie est devenue une militante non seulement de la laïcité, mais également de l’athéisme. Elle est notamment fondatrice d’un Conseil des anciens musulmans.
Dans ses propos, citons un passage crucial :
« Alors qu'ils se détestent entre eux, il y a pourtant beaucoup de choses qui relient les pro-islamistes de gauche et l'extrême droite. Les deux déshumanisent les musulmans en en faisant une masse homogène et en les plaçant dans une case. Les pro-islamistes le font en voyant dans les musulmans une communauté à défendre. Mais ils oublient ainsi qu'ils ne défendent pas des valeurs de gauche et progressistes, mais ce que les islamistes définissent comme une culture et religion authentique. L'extrême droite, elle aussi, ne voit qu'une masse homogène envahissant l'Occident. Ils oublient que beaucoup de ceux qui viennent ici – comme moi – veulent justement fuir le mouvement islamique, que nous sommes contre le totalitarisme et que comme n'importe qui nous voulons la liberté et des droits qui ne sont pas occidentaux, mais universels ».
Un tel vent de liberté, s’il est incontestable en terre persane, aussi menacé soit-il d'une terrible répression, est-il transposable au monde arabo-musulman sunnite ? Question à l’étude, à poser au passage à celles et ceux qui soutenaient et pour certains soutiennent encore un certain prêcheur aujourd'hui incarcéré dans les prisons de le République pour avoir traité comme on le sait certaines femmes comme des déchets.
Cet athéisme persan porté justement par une femme, renverra également dans leurs foyers toute celles et ceux qui, sous couvert d’une critique que l'on pourrait penser légitime de l’anthropocentrisme, ne se gênent pas pour laisser sous la férule religieuse les peuples dont l'histoire, la culture, vous comprenez, etc, etc. Toutes celles et ceux qu’on ne voit jamais dans les rassemblements qui se tiennent régulièrement devant l’ambassade d’Iran ou, plus généralement dans les manifestations à contenu féministe.