Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Le trente-sixième numéro du magazine Quinzinzinzili, sous-titré L’Univers messacquien que nos lectrices et lecteurs connaissent bien, est paru.
On y trouvera, dans un sommaire toujours aussi riche, les rubriques habituelles, à commencer par la parole des lecteurs, les nouvelles des associations et des publications,parmi lesquelles laquelle le rédacteur en chef Olivier Messac nous fait l’amitié de citer notre revue et en particulier le numéro spécial rédigé par Stéphane François sur « Extrême droite et ésotérisme, retour sur un couple toxique ».
Ensuite, Marcel Lejeune s’intéresse aux films de Fritz Lang, puis, dans un autre article, propose des réflexions sur le Detectiv novel, autrement dit le polar, livre qui fit connaître Régis Messac, avec le détail des réceptions critiques de l’époque, en 1929. Il étudie une grande quantité d’ouvrages parus après cet essai séminal.Suit un article de Ralph Messac, fils de Régis et père d’Olivier sur un roman d’un auteur limousin oublié, Robert Margerit (1910-1988), Le Château des bois-noirs, prix Renaudot 1951. Quant à Patrick Ramseyer, il s’attache à repérer touts les ajouts qui ont été faits à un autre ouvrage de référence, Le Dictionnaire des littératures policières de Claude Mesplède.
Le sommaire de ce 36e numéro se poursuit avec un retour sur la tétralogie en bandes dessinées Metropolis de Serge Lehman, « l’impossible utopie européenne », proposé par Jean-Guillaume Lanuque, analyse suivie par une entrevue avec l’auteur. Pour compléter ce dossier, Anne Gabriel détaille le travail effectué par Jean-Guillaume Lanuque avec Natacha Vas-Deyres et Jean-Luc Boutel pour remettre en valeur le merveilleux-scientifique, qui a donné lieu à l’édition d’une anthologie dont le premier volume vient de paraître chez Rivière blanche.
Le dernier article, avant le traditionnel mot croisé de Milvane, est consacré à une étude de l’écrivain anarchiste américain Henri-David Thoreau (1817-1862), « le réfractaire à l’affiche », avec un rappel de son essai, Désobéir, publiée en 1849 et qui mit très longtemps à être traduit en France dans son intégralité (L’Herne en 2015). Le Passeur éditeur a fait paraître du même auteur Histoire de moi-même et de Michel Onfray Vivre une vie philosophique, Thoreau le sauvage. Depuis, les éditions se sont multipliées.
Signalons également deux parutions des éditions Ex Nihilo. Il s’agit d’abord d’un petit livret de fort belle facture limité à 200 exemplaires et consacré à des portraits-hommages de Régis Messac. On y trouvera, agrémentés de deux portraits à l’encre, des textes de Guibert Lejeune : « L’Homme paradoxal », Max Daumas : « Un petit fait », Roger Girod : « Le Mandarin », Ralph Messac : « La Faute à qui ? », Jean Viaud : « Sentiments partagés », René Lejolivet : « Anxiété », Claude Verneuil : « Mémoire », plusieurs de ces auteurs étant aujourd’hui disparus. Ce petit volume contient également une bibliographie complète des oeuvres de Régis Messac et le catalogue des publications de l’éditeur qui propose dans une politique commerciale audacieuse, un abonnement d’un an à Quinzinzinzili pour l’achat de deux volumes. Ex Nihilo réédite également Hypermondes de Régis Messac.
