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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Trois petits nouveaux au temple de l’illuminisme maçonnique au XVIIIème siècle

Jean-Pierre Bacot

En sa 48ème année, notre très vénérable consœur Renaissance traditionnelle, dédiée aux « études maçonniques et symboliques », choisit de rester dans un registre du plus absolu classicisme. Le thème du dernier numéro est en effet « Franc-maçonnerie  et illuminisme au XVIIIème siècle ».

Après l’introduction de Pierre Mollier, appel est fait aux spécialistes pour nous présenter un trio d’acteurs d’un milieu qui demeure totémique dans une tendance de la maçonnerie dont Renaissance traditionnelle est l’incontestable vaisseau amiral.

Antoine Faivre s’attaque à une « figure ambiguë et controversée » de l’illuminisme à Paris, J. Touzay du Chenteau (1741-1788), alchimiste, théosophe, franc-maçon et philosophe, mais également dessinateur, puisqu’on lui doit une étonnante cartographie des mouvements de pensée.

Richard Benoit étudie ensuite le cas de Jean-André Périsse-Duluc (1736-1800), qu’il considère comme « le véritable méconnu », un lyonnais qui fut un ami de Jean-Baptiste Willermoz et tâta également de la théosophie.

Quant à Joseph Tuchender, il traite d’un troisième personnage qui fut l’un des premiers titulaires du 33ème degré du Rite écossais ancien et accepté (REAA), Jean-Louis Louvain (1751-1805) dit « l’intrépide ». Celui-ci mourut au combat le lendemain  de la bataille d’Austerlitz.

Sur le plan formel, révérence gardée envers notre grande sœur, on touche avec ce dernier article les limites d’une présentation possible d’une telle démarche érudite dans une revue. En effet, il faut en fin de texte pas moins de 14 pages pour présenter les quelque 276 notes. L’article lui-même fait 49 pages et comprend de nombreuses illustrations. Les notes en bas de pages auraient-elles amélioré les conditions de lecture ? Fallait-il supprimer des notes ?

Pierre Mollier finit son introduction sur les liens qui existaient entre les maçons spiritualistes et les formes de religion non conventionnelles, les petites églises. C’est un des aspects qui rend la lecture de ces études passionnantes, même si on les souhaiterait formellement davantage lisibles.

(Renaissance traditionnelle, n° 190-191, avril-juillet 2018. Abonnement annuel pour quatre numéros : 50 €, BP 761, 92113 Clichy-Cedex).

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