Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Nous proposons de revenir dans cet article sur l’idée, très importante à l’extrême droite, que les nations européennes, comprises comme des parties de la « Nation-Europe », se trouvent en état de siège, telle une citadelle, subissant les assauts de nouvelles hordes barbares venant d’Asie et d’Afrique. Nous proposons donc ici de déconstruire ce discours. Nous montrerons que ces discours portent en eux un autre, foncièrement altérophobe. Les deux sont en effet intimement liés : la posture défensive est la contrepartie du rejet de l’Autre. Pour ce faire, notre texte se décomposera en trois parties. Dans un premier temps, nous reviendrons sur les rapports de l’extrême droite à l’Autre, en étudiant les positions de la Nouvelle Droite des années 1980-2000 ; puis nous montrerons que cette position est marginale, l’Autre étant forcément un ennemi ; enfin, nous insisterons sur le racisme ethnocentrique intrinsèque de l’extrême droite, mais capable de mobiliser des références provenant de l’ethnologie d’extrême gauche.
Retrouvez l’article complet ici, seulement disponible dans le numéro spécial « Altérité » de Critica Masonica.
