Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Jean-Pierre Bacot
La Collection Repères de La Découverte fourmille en 128 pages vendues 10€ de pépites utiles aux étudiants et lecteurs curieux, surtout quand il s’agit d’un sujet d’actualité. Alain Le Diberder, spécialiste et acteur de l’économie des médias a mis à jour ses connaissances dans un domaine qui évolue très vite. Son dernier ouvrage présente un état du nouveau paysage où l’on retrouve plusieurs groupes anglo-saxons dominants : Netflix, Amazon, Disney qui créent une nouvelle télévision qui fait bien des dégâts.
Rappelant que 10 000 emplois ont été perdus dans la publicité en quelques années, que des chaînes de télévision « traditionnelle » sont en pleine crise et en passe pour certaines de devenir de simples tuyaux. Alain Le Diberder insiste également sur le fait que l’Europe risque fort, dans ce secteur crucial pour l’économie comme pour la culture et le divertissement, de perdre une guerre commerciale face aux Américains.
Il regarde l’ensemble des nouvelles formes de consommation d’images, y compris celles qui relèvent du piratage. Il constate que la production de programmes reste relativement stable et que l’information télévisée continue à se développer. À ce propos, il estime que si les chaînes commerciales déclinent, un service public de l’audiovisuel demeure plus que jamais nécessaire.
Quant à Netflix et YouTube, l’auteur qualifie ces groupes aujourd’hui surpuissants de « perturbateurs », le premier connaissant les affres de son introduction en bourse et le second prenant pratiquement statut de service public et de banque d’images. La télévision payante (en France : Canal+) est, elle aussi, en voie de reconfiguration.
Dans ce paysage pour le moins bousculé, Alain Le Diberder constate que le bon vieux cinéma tire son épingle du jeu, malgré la raréfaction des salles obscures, principalement dans une France qui reste en ce domaine une terre d’élection dans un univers médiatique où les cultures nationales ont bien du mal à résister à la mondialisation. C’est sur ce thème que l’auteur conclut son propos.