Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Dès le viiie siècle le monde islamique comprenait des traditions initiatiques dont les rites présentent des similarités avec les rites maçonniques, tels que la présentation d’une coupe d’eau salée ou la phrase “je ne sais pas lire” attribuée par ailleurs au prophète lui-même. La franc maçonnerie s’est répandue par la suite dans les pays musulmans tout d’abord via les comptoirs commerciaux puis dans un contexte de colonisation. Cependant l’ouverture du monde musulman à la maçonnerie a été facilitée par l’émergence de courants dans l’Islam dont les composantes radicales ont œuvré à faire parfois interdire sa pratique. Des courants comme le Mutazilisme ou le Chiisme sont des exemples de vue divergentes sur la place à accorder à la réflexion par rapport à la foi elle-même. Dans ce contexte on comprend que les prises de position sur la franc-maçonnerie varient dans le temps et selon les pays concernés. Le contexte politique dans lequel s’inscrit un musulman va aussi avoir un impact sur sa compréhension et sa tolérance vis à vis de la franc-maçonnerie. En Tunisie, en raison de la participation de maçons à la fronde contre Bourguiba et l’indépendance du pays, la franc-maçonnerie a longtemps été interdite et n’est que depuis récemment à nouveau active.
Retrouvez l’article complet ici, seulement disponible dans le numéro 14 de Critica Masonica.