Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
La Raison de cet été post-confiné revient sur l ’affaire Barbarin en publiant une interview exclusive du prêtre Pierre Vignon, celui qui a demandé la démission du cardinal pour non-dénonciation de crimes de pédophilie dans l’Église. Dans le même registre, un article de Keith Porteous Wood s’inquiète de ce qu’il appelle l’impunité des ecclésiastiques devant la loi.
Un autre évêque en prend pour son grade, à partir d’une source de L’Obs, il s’agit de celui de Nanterre, Matthieu Rougé qui s’est accroché avec celui à qui était encore Premier Ministre, Édouard Philippe à propos de la reprise des cultes le 11 mai qui lui fut refusée alors que des commerces rouvraient et hurla à l’anticléricalisme primaire.
Par ailleurs, ce numéro 653 fourmille de nouvelles internationales et de travaux historiques. À ce titre, la revue revient sur la création de l’État d’Israël et sur la Commune de Paris « qui appartient au Mouvement ouvrier et démocratique », le Mur des Fédérés étant la propriété des travailleurs, Christian Eyschen reprenant le fameux slogan : « Tel est le combat de la Libre Pensée. Ni dieu, ni maître ! À bas la Calotte et vive la Sociale »
Quant à Sylvie Midavaine, elle s’interroge sur l’état de l’enseignement primaire qu’elle juge passablement dégradé. Suit la seconde partie sur l’obscurantisme à l’œuvre depuis l’arrivée du Covid-19. La réalité de ce qui est décrit à propos de certains évangélistes dépasse la fiction. On lira ensuite une étude de l’effet pernicieux des émotions religieuses par temps de guerre par Michel Belin.
Laurent Benoit revient sur une bonne vielle recette de notre « patrie-moines », le traditionalisme, avant que Dominique Goussot étudie en détail l’élaboration des Chartes de la laïcité par les collectivités locales. N’oublions pas, dans ce foisonnement, un retour sur Georges Sand, considérée comme féministe, anticléricale, républicaine… et communiste ?
Une note de lecture fera des vagues, à propos du livre de Johann Chapoutot Libres d’obéir, le management du nazisme à aujourd’hui (Gallimard, 2020) La première grande école de management, avec quelque 600 000 membres était dirigée en Allemagne fédérale, juste après-guerre, par un général nazi, Reinhard Höhn.
Pour terminer, on lira l’entrevue de la rédaction avec Sophie Sakka, universitaire nantaise sur la réalité et les fantasmes tournant autour des robots et de l’intelligence artificielle. Les derniers développements de la robotique ouvrent un espoir dans l’amélioration du rôle des robots dans l’accompagnement de certains autistes.