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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

« Le capitalisme sans rival. L’avenir d’un système qui domine le monde » de Branko Milanovic

Les ouvrages solidement charpentés mettant en cause la nocivité d’un capitalisme en phase de néolibéralisme se multiplient. Les éditions La Découverte en sont l’un des vecteurs principaux.  Sont-ils suffisamment lus, ces livres, pour que les mentalités changent ? Il est permis d’en douter. Toujours est-il que l’économiste américain d’Oorigine serbe auteur en 2019 d’Inégalités mondiales, le destin des couches moyennes, les ultra-riches et l’égalité des chances poursuit ses recherches au cœur même du système (Banque mondiale notamment). Il met en parallèle deux modèles que l’on observe près de soi où que l’on se situe dans le monde : le capitalisme libéral où la corruption s’accentue et le capitalisme politique, de nature autoritaire, dont la Chine est aujourd’hui le parangon de la ploutocratie, les capitalistes privés se trouvant placés sous la tutelle du parti communiste.

L’auteur souligne dans un chapitre de son ouvrage l’étrangeté de ce qu’est devenu ce communisme, très loin d’une réalité émancipatrice imaginée par ses créateurs, récupéré par un capitalisme autoritaire qui a sorti certains pays du féodalisme, sans apporter ce qui était prévu comme libération des masses.

Branko Milanovic s’est fait connaître dans son précédent ouvrage par la reprise de ce qu’il avait établi dix années plus tôt : ce qu’il appelle la courbe de l’éléphant, laquelle montre que les plus riches auront largement profité de la mondialisation et de l’arrivée des technologies de l’information. Le matériau statistique convoqué est impressionnant, et ce dans une dimension historique très intéressante, même si la lecture de l’ouvrage est parfois ardue.

L’avenir paraît sombre si les tendances à l’œuvre devaient se poursuivre de par le vaste monde. Le modèle asiatique pourrait en effet convenir aux pays qui n’ont pas eu encore accès à la richesse et les démocraties comme la nôtre, bénéficiant encore de libertés, certes menacées, pourraient s’en trouver isolées.

Branko Milanovic revient en conclusion sur la nécessité d’une bifurcation dont l’espoir, c’est nous qui soulignons, tient en partie aux prochaines élections américaines et à la limitation des tentations autoritaires que nous connaissons.

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