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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Athée souhaits (à propos de l’ « Anthologie des sans dieu et des matérialistes athées »)

Par les temps qui courent au ralenti, où les obscurantismes ne sont pas confinés et encore moins covidés, une brochure comme celle que nous venons de recevoir, publiée en 2005 et sortie des cartons, est à lire avant de s’endormir du sommeil de l’injuste. Claude Champion produit cette Anthologie des sans dieu et des matérialistes athées de ce qui a pu libérer l’esprit des superstitions, la plupart des petits textes ayant été extraits de la revue de l’Union des athées, présidée par Jean-Max Capmarty. Cela part des Grecs anciens, plus éclairés que leurs actuels descendants, jusqu'à aujourd’hui, ou plutôt  remonte à un Égyptien qui, quelque part entre 570 et 480 avant notre ère, écrivit sur une tablette : « Le monde, unité de tout, n’a été créé par aucun des dieux ni par aucun des hommes, mais a été, est et sera un feu éternellement vivant qui s’allume est s’éteint selon les lois ».

Bien plus avant, Kant proposa: « Les concepts de Dieu et de l’immortalité de l’âme sont les deux grands mobiles qui ont poussé la raison à sortir du domaine de l’expérience ». Dernière citation en ce florilège, de Cavanna en 1994 : « L’athéisme n’est pas un état confortable, acquis une fois pour toutes. L’athéisme est une vigilance permanente. L’esprit religieux nous guette sans cesse dans tous les domaines, c’est notre  pente fatale ».

Tiens, une idée : déclarer urbi et orbi que toute manifestation religieuse constitue une offense à la conscience athée, qui mérite amplement le respect, d’autant qu’elle peut se revendiquer de 25 siècles d’existence.

Et puis allez, une petite dernière, de Schopenhauer, datant de 1818 : « S’il y avait un Dieu, je n’aimerais pas être ce Dieu, la misère du monde me déchirerait le cœur. Nous avouerons qu’un Dieu, qui se serait avisé de créer un pareil monde, devrait avoir été vraiment possédé du Diable ».

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