Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
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Depuis plusieurs décennies, Saint-Tropez est célébré cinématographiquement comme le lieu de toutes les aventures et de toutes les libertés. Depuis Saint-Tropez Blues (de Marcel Moussy, 1961) jusqu’aux Randonneurs à Saint-Tropez (de Philippe Harel, 2008) et à travers tous les genres (les teen-movies, les films de vacances, les nudies, les porno...), Marc Gauchée dresse le portraitde la station méditerranéenne, véritable incarnation des plaisirs et de la jeunesse. L’ancien petit port de pêche est aussi le lieu de la modernité urbaine avec sa foule, ses embouteillages et sa liberté sexuelle. C’est le lieu où les jeunes filles, consentantes ou pas – harcèlements et viols sont présents dans plusieurs films –, perdent leur virginité. Où les escrocs sont attirés par les riches, leurs villas et leurs yachts. Car sous les dehors idylliques d’un « El Dorado » du soleil et du sexe, se cachent la privatisation des espaces par les plus aisés et, en réaction, les conflits d’usage. Revoir ces films, c’est certes revoir le passage d’un monde rural traditionnel en voie d’extinction au profit de la civilisation des loisirs et des vacances.Mais Saint-Tropez au cinéma, c’est aussi comprendre comment le rôle fédérateur du sexe est mis en scène pour rendre acceptable la ségrégation sociale.
La revue Critica Masonica est uniquement disponible en version papier et c’est ici. Le sommaire du n°18 est disponible ici.
