Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Jean-Pierre Bacot
51 années d’existence, 174ème numéro, la Tribune des années continue son bonhomme de chemin. Ce 2022/4 commence par une lettre ouverte de Bernard Guillon, président de l’association, à la journaliste Natacha Polony, directrice de l’hebdomadaire Marianne. Il s'agit d'un dossier sur l’athéisme qui, dans cet hebdomadaire, ignore superbement cette vénérable union et ne prend pas en compte le fait que l’athéisme, quelque invisible qu’il puisse apparaître, est désormais majoritaire en France. La revue proteste énergiquement contre le fait qu'il ne s'agisse pas d'une majorité tranquille, mais d'un combat permenant.
Suivent deux recensions anonymes d’ouvrages récents de femmes sur l’Islam : Une Algérienne debout de Khalida Messaoudi et Ca n’a rien à voir avec l’Islam ? de Lydia Guirous. Les deux autrices ont eu des parcours différents. La première a été condamnée à mort par le FIS, puis Ministre de la Culture en Algérie, puis a été emprisonnée depuis 2019. La seconde, qui vit en France, compare les femmes voilées à des hommes sandwichs et demande ni plus ni moins de réviser d’urgence des sourates « violentes, misogynes, antisémites, homophobes, rétrogrades et sclérosantes ».
Dans les articles qui suivent, Marcel Délèse parle, à propos de la religion, de « méthadone spirituelle » et Bertrand Guillon propose une variation sur le « glissement du racisme à l’islamophobie », sans rien lâcher sur des formes rampantes d’islamisation qui se nourrissent d’un racisme endémique.
Après quelques notes d’humour que nous laisserons à nos lectrices et lecteurs le soin de découvrir, on lira avec intérêt la suite du fameux catéchisme de l’abbé Meslier, sous forme de questions-réponses, qui se termine ainsi, pour la partie consacrée au sacrement du mariage : « C’est un droit assez bizarre que les Prêtres de tous temps se sont arrogé et maintiennent sur les plaisirs qui devraient leur être défendus, ce qui prouve que les Prêtres touchent à tout. Encore, s’ils se contentaient de bénir le lit nuptial sans exiger la dîme ».