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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Résumé des articles du N°3

La naissance de la Franc-Maçonnerie au Havre

Michel Lécureur

L'étude des fonds maçonniques de la BNF, du GODF et de la GL d'Angleterre démontre que la naissance de la F M au Havre, avant la révolution, a été laborieuse. Une importante querelle de personnes a, en effet, lourdement pesé sur la vie des premières Loges. On s'aperçoit aussi, pour cette ville portuaire, que les liens entre le monde du négoce et la Franc-Maçonnerie ont été nombreux et que certains armateurs Francs-Maçons ont pratiqué le commerce triangulaire. On découvre en outre que la garnison du Havre a accueilli de nombreux régiments où des Loges s'étaient développées. Enfin, à la veille de 1789, si les Frères avaient soif de réformes, on ne peut pas dire qu'ils aient été vraiment révolutionnaires.

Histoire succincte de la Société Théosophique, son parcours et ses liens avec le Socialisme des XIXe et XXe siècles

Dominique Dubois

Après avoir rappelé les présupposés philosophiques de la théosophie née au XVIIIe siècle - relier les différentes sagesses censées constituer les manifestations d’une même sagesse primordiale et réconcilier pensées occidentale et orientale- l’auteur repère les connections qui ont pu exister lors de son regain à la fin du XIXe siècle avec certaines sensibilités de la famille socialiste naissante. Après avoir rappelé la création de la Société Théosophique en 1875 à New, l’auteur souligne le rôle central joué par Annie Besant, disciple d’Helena Blavatsky, insistant sur l’influence que cette militante socialiste athée convertie au spiritualisme eut sur le Droit Humain dans l’enfance de cette organisation maçonnique mixte en voie d’internationalisation. Traversée de tendances, très féminisée, la théosophie, à forte empreinte bouddhiste, honnie par René Guénon, aura participé d’un air du temps belle époque.

Arche Royale. Les quatre Degrés de la Maçonnerie des Ancients

Joël Jacques

Il s'agit d'une présentation de la franc-maçonnerie de la fin du XVIIIème siècle, et, particulièrement du conflit qui opposa les deux formes d'Ancients, héritiers de l'ancienne maçonnerie du Mot de maçon, et de Moderns (ceux de 1717). L'article s'attarde particulièrement sur le degré d'Arche Royale, véritable édifice omniprésent et couvrant l'ensemble de la pratique maçonnique des Ancients. Ce degré, peu pratiqué en France, est considéré comme un complément nécessaire à la compréhension des secrets de l'Ordre et l'étape ultime du Maître maçon. Il appartient à un système composé d'Apprentis, de Compagnons, d'Hommes de Marque, de Maîtres et de Compagnons de l'Arche qui s'est vu éclaté et décomposé après l'unification de la maçonnerie britannique de 1813. Aujourd'hui intégré dans la constitution de la Grande Loge Unie d'Angleterre, bien que relevant d'une instance régulatrice presque autonome, l'Arche Royale reste l'image modèle de la franc-maçonnerie conservatrice.

Prince de Mercy, 26° degré du REAA. Une lecture bouddhiste.

Christophe Richard

Si le 26ème degré du Rite Ecossais Ancien Accepté correspond au grade d’Ecossais trinitaire et renvoie, selon les rituels, soit à l’hermétisme, soit à la Bible, il est aussi le grade du Prince de Mercy. Or, de ce Prince de Mercy, on attend qu’il protège les faibles et les opprimés et, comme le soulignent quelques rituels récents, qu’à l’instar du Bouddha, il fasse preuve d’une compassion infinie. Loin des lectures habituelles tournant autour de l’alchimie ou du thème de la triple alliance de dieu avec Abraham, Moïse et les hommes, Christophe Richard propose ici une analyse originale du 26ème degré et, plus particulièrement, de la compassion bouddhique.

« Sous la voûte étoilée », le blog pour tous d’un franc-maçon.

Gérard Contremoulin

Un blog est d’abord un outil individuel. Au cœur du web, il fait circuler de l’information numérique, quasi instantanément, à tous les points équipés de la planète. C’est un outil transversal, interactif, qui fonctionne « en temps réel ». Un franc-maçon peut-il s’en tenir éloigné ? Si non, comment peut-il l’utiliser pour « répandre les vérités acquises » ? Trahit-il ses engagements ? Peut-il contribuer à tarir la source à laquelle s’alimentent les rédacteurs de marronniers ? Comment peut-il donner une image dédramatisée et démystifiée de la franc-maçonnerie, cette société humaine qui ne vit ni dans le temps ni hors du temps ? « Sous la Voûte étoilée » tente de construire des réponses à ces questions avec ses lecteurs depuis trois ans.

La résistance à la féminisation de la franc-maçonnerie.

Bref bilan de recherches et essai d’analyse

Jean-Pierre Bacot

La féminisation de la franc-maçonnerie n’a pas avancé en parallèle avec celle de la société. Nous avons choisi d’analyser ce que furent l’attitude progressiste des maçons aristocrates du XVIIIe siècle et la fermeture des petit-bourgeois voltairiens du XIXe, dont la résistance à la présence des femmes dans leur forme progressiste de maçonnerie s’est poursuivie tout au long du XXe. En termes d’orientation philosophique et de choix de rite, la naissance de la franc-maçonnerie mixte et féminine à la marge du Rite Ecossais aura durablement marqué les obédiences héritières des premières transgressions. Les tenants masculins du rite moderne, devenu français, ayant pendant deux siècles ou presque abandonné les femmes à une essentialisation spiritualiste.

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