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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Quinzinzinzili

Regis Messac
Regis Messac

Consacré à Régis Messac (1893-1945), premier Français à s’être intéressé de près au « roman de détection » — appellation d’époque du polar —, en le portant sur les bancs de l’université avec une thèse qui fait date, « Le •Detective novel• et l’influence de la pensée scientifique », Quinzinzinzili (reprise du titre de l’ouvrage contre-utopique de Messac paru en 1935) offre notamment des bibliographies extrêmement précises sur l’œuvre de cet auteur prolifique, critique, traducteur et romancier.

Le numéro 26 de Quinzinzinzili, bulletin messacquien (trimestriel, 7€, abonnement annuel 20 €) vient de sortir. Cette publication, comme celles qui l’ont précédée passionnera les amateurs  de la culture et de la société d’entre-deux-guerres et singulièrement de ses aspects progressistes.  Particulièrement riche comme les précédents, il plonge dans les recoins de l’histoire et de l’actualité de la littérature populaire, nous donnant entre autre l’occasion de faire (re)connaissance avec la militante syndicale féministe  Marie Guillot (1880-1934). Nous reviendrons en détail sur  les deux derniers numéros  dans le numéro six de Critica Masonica.

Qu’on se le dise en attendant, ce magazine qui existe depuis 2008 rend essentiellement hommage à l’œuvre massive, pionnière et largement oubliée de l’écrivain-journaliste Régis Messac (1893-1945), qui fut victime de la barbarie nazie et dont le corps n’a jamais été retrouvé. Historien et théoricien du polar (sa thèse pionnière Détective Novel, soutenue en 1929, a été rééditée chez Encrage et les Belles Lettres en 2001). Messac fut également auteur de science-fiction et traducteur, notamment de l’Américain David. H. Keller. Le trimestriel Quinzinzinzili est dirigé par Olivier Messac, petit-fils de l’écrivain et fils de Ralph Messac (1924-1999), journaliste, puis avocat qui mit en ordre l’œuvre immense de son père, un corpus foisonnant qu’Olivier distille désormais d’excellente manière avec quelques spécialistes. Le titre Quinzinzinzili reproduit celui d’un roman post-apocalyptique de Régis Messac paru en 1935. Le numéro 12 (mai 2001) du magazine donnait en couverture un des très rares portraits de celui qui, par ses romans, comme par ses très nombreux articles et notes de lecture, aura  mérité cette réhabilitation à laquelle s’attachent le magazine et les éditions Ex nihilo. Nous reviendrons également sur l’œuvre de Messac et sur le personnage dont on attend encore la biographie. Fils de franc-maçon, proche de l’école de littérature prolétarienne emmenée par Henry Poulaille (voir n° 19 de Quinzinzinzili), il navigua dans des eaux politiques et littéraires laïques et libertaires. Son exigence morale et culturelle, voire son intransigeance ne cessent de surprendre le lecteur. On peut du reste expliquer l’oubli dont il fut l’objet  non seulement par ses positions originales et un certain éclectisme, mais aussi par son caractère éminemment solitaire en pleine époque d’engagements massifs qui, pour important qu’il puisse apparaitre aujourd’hui, aura contribué à la constituer comme inclassable.

 

Pour tout renseignement et commande concernant la revue et l’association, un contact: amis@regis-messac.fr

 

 

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