Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Dans le numéro 6 de Critica Masonica, Barbara de la Motte Saint Pierre présente ce que furent les fiançailles manquée entre le jeune Grand orient de France et la Stricte observance templière, ancêtre du Régime écossais rectifié (RER). Le protocole entre les Directoires écossais et le Grand orient relevait d’une tentative d'établissement d'un lien entre deux puissances maçonniques. Cette convention réciproque fut signée en mai 1776, au moment où le Grand orient de France tentait de fédérer sous sa houlette toutes les loges du royaume de France. Mais cet accord fut vide annulé. Cette première partie de l'étude que l’auteure a menée au sujet de ce concordat décrit le contexte historique et diplomatique. Barbara de la Motte Saint-pierre produit notamment une lettre inédite de Jean-Baptiste Willermoz à un correspondant non identifié où le savoyard semble avoir fait le deuil d’un accord avec le Grand orient et où il détaille les caractéristiques à la fois maçonniques et religieuses du RER qu’il va substituer à celles que portait la Stricte observance templière.
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