Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Georges Bormand propose, dans le numéro 6 de Critica Masonica, une analyse des différentes formes que peut recouvrir la notion d'utopie, essentiellement ses versions littéraires. Il s’agit de l’imagination d'un mode différent, parfois meilleur (eu-topies), parfois pire (dystopies) que le monde réel. Ces possibles sont souvent situés dans une partie ignorée du globe ou, plus tard, sur une autre planète, parfois dans l'avenir (anticipations, alternativement eu- et dys-topiques), parfois dans une « histoire alternative » (uchronies). Chaque roman ou récit utopique doit, bien entendu, être regardé par référence à la société de l'auteur, à laquelle s'oppose, comme modèle ou contre-modèle, la société du roman.
Un certain nombre d'exemples de littérature utopique constitue l'essentiel de l'article où il est également fait mention des « utopies réalisées », cet oxymore désignant les tentatives d'appliquer à la réalité des recettes imaginées dans un roman ou un essai. L’auteur signale que cet aspect a été développé par un conférencier dans un colloque sur le sujet à propos de la franc-maçonnerie qui offrirait un cadre permettant d’espérer améliorer le monde à partir d'une pensée utopique.
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