Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Jean-Pierre Bacot
Interrogé par Marianne Blancherie, Gérard Plumecocq, alias Geplu, s’explique dans le numéro 3 du magazine La Voie libre des francs-maçons qui vient de paraître sur sa gestion du blog hiram.be qu’il a repris à son fondateur en 2014, Jiri Pragman, celui-ci ayant jeté l’éponge après une décennie d’un sacerdoce fort apprécié.
Ancien directeur d’un journal de presse hebdomadaire régionale (PHR), l’ami Gérard s’est saisi de l’occasion pour continuer à animer ce blog qui est probablement le plus suivi de toute la blogosphère francophone. « L’éthique de Jiri consistait à gérer son blog avec une rigueur de journaliste professionnel. Des sources toujours vérifiées, une grande honnêteté intellectuelle et une totale indépendance vis à vis de toute obédience ou coterie. Je me suis engagé auprès de Jiri à maintenir cette ligne particulièrement importante pour lui comme pour moi, même si j’ai un peu personnalisé le blog avec mon regard et ma façon de travailler. Par exemple Jiri ne sollicitait aucune contribution extérieure, moi si. »
Il s’explique également sur l’aspect payant de certains textes, très rares précise-t-il, notant : « Je ne cherche pas à en tirer profit, mais il faut au moins couvrir les frais techniques et de gestion. Je veux bien donner de mon temps mais pas y être de ma poche. Et l’abonnement est ridiculement bas, 30 € pour une année. »
Quant à la fréquentation du blog dont nous ne cacherons pas qu’elle nous fait rêver, elle est de quelque 2000 visiteurs uniques par jour. Avec un « post » nouveau et parfois plus chaque matin, Geplu enfonce ses concurrents (nous en sommes pour notre part à un tous les deux jours).
Gérard nous a promis un article pour un prochain numéro de la revue Critica Masonica. Ce sera l’occasion d’approfondir la description de cette aventure d’autant plus passionnante que la franc-maçonnerie a pris, depuis environ dix ans, une dimension supplémentaire avec ce qui se passe en ligne. Phénomène qui méritera un jour d’être analysé.
En particulier, on ne pourra pas écrire sérieusement l’histoire du difficile passage du Grand orient à la mixité ou l’histoire de la crise structurelle de la Grande loge nationale française (GLNF) sans prendre en compte les tombereaux de commentaires, souvent imprécateurs et donc difficiles à canaliser, que l’on a pu trouver sur les blogs.