Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
L’association belge des athées a publié le premier volume d’une collection, Études athées. Les articles proviennent pour partie d’un colloque réalisé à Bruxelles en octobre 2014 sur la situation de l’athéisme dans le monde. Les six contributions traitent d’ères géographiques peu connues sous cet aspect, dans un cadre général, lui aussi peu familier et quelque peu contre-intuitif : l’athéisme progresse partout dans le monde, y compris en Arabie Saoudite, même si dans une bonne dizaine d’États, les athées risquent la peine de mort. Les enquêtes internationales menées par l’institut Gallup le montrent sans contestation possible.
Après une introduction de Patrice Dartevelle, on trouve trois textes consacrés au vieux continent : « Athéisme et orthodoxie en Europe orientale et du Sud-Est » par Olivier Gillet ; « Discriminés, mais pas stigmatisés ou solitaires. La situation des athées en Pologne » par Joszef Laptos ; « Pourquoi l’Italie n’est pas faite pour les athées. Les raisons historiques » par Nicoletta Casano. Jean-Pierre Bacot traite pour sa part de « L’Athéisme en Amérique du Nord » et Jean-Michel Abrassart écrit sur « Le Japon est-il un pays athée ? Religions, superstitions et incroyances au pays du Soleil Levant ». L’ouvrage se termine par une contribution de Dominique Avon : « L’athéisme face aux pays majoritairement musulmans ».
L’intérêt de ce premier numéro est d’interroger des situations historiques et anthropologiques différentes, en un pas de côté nécessaire à l’élargissement d’une réflexion sur l’athéisme, en dehors de l’Europe occidentale. La revue annonce d’autres publications. Il n’est guère étonnant que cette revue naisse en Belgique où le mouvement athée est bien structuré, porté en partie par des universitaires, alors que dans d’autres lieux, dont la France, l’athéisme, fût-il désormais massif, n’est que très peu structuré, même s’il existe une Union des athées, fondée en 1970 et une Tribune des athées, les deux semblant assez confidentielles.