Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Preuve que l’on ne nous prend pas [que] pour des diables, notre rédaction vient de recevoir un petit livre carré à offrir à celles et ceux qui aiment lever le nez en l’air, Les Anges de Paris. Son auteure, Rosemary Flannery [ça ne s’invente pas !], est une Américaine photographe de Paname. Elle nous propose un voyage architectural au cœur de la capitale où elle a repéré de un à quatre spécimens par arrondissement. « Ils trônent ça et là, discrètement dévoilés, chacun d’eux racontant son histoire de la ville, amours et loyauté, guerres et révolutions, miracles et pèlerinages, art et architecture ». Tout un convoi d’anges heureux, pas un seul qui soit exterminateur, sauf celui de l’hôtel de Laffemas, dans le quartier latin, qui fut propriété de l’exécuteur des bases œuvres sous Louis XIII. Les plus anciens, ceux de Notre-Dame ont été sculptés entre 1146 et 1148, les plus récents datent du renouveau catholique des années 1930.
L’ouvrage (éditions Exergue, 228 pages, 18 euros) fut d’abord proposé en 2012 à un public anglophone. Il est désormais disponible [si l’on peut dire] en version originale.
En prime de fin d’année, à titre purement documentaire pour les tenants du rite angélique, androgyne et très anciennement acceptable, on vous rappellera les neuf degrés que le pseudo Denys, dit l’Aréopagite, donna dans son traité La Hiérarchie céleste, autour de 490, reprenant des éléments plus anciens : 1. Les Séraphins, 2. les Chérubins, 3. les Trônes, 4. les Dominations, 5. les Vertus, 6. les Puissances, 7. les Principautés, 8. les Archanges, 9. les Anges.