Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Certaines sœurs ou certains frères nous ont fait part de leur difficulté à préparer leur planche pour le banquet d’ordre. C’est pourquoi nous avons demandé au Dr Jonathan Wilson, professeur d'éso-maçonnisme à l’Institut Libre des Sciences du Comportement (ILSC) de Roy-Le-Palais, de nous livrer quelques uns de ses travaux qui sont autant de révélations pour désiler notre regard et découvrir le vrai sens du véritable dessous des cartes.
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Dr Jonathan Wilson
Le Monde.fr a procédé à une étude exhaustive entre mars et avril 2015 sur les 273 unes des 5 hebdomadaires généralistes français : L’Obs, L’Express, Le Point, Marianne et Valeurs actuelles. Et il faut se rendre à l’évidence : la franc-maçonnerie recule ! Les « marronniers » concernent désormais les divers classements, les villes où il fait bon vivre, les lycées où il fait bon redoubler, ou les hôpitaux où il fait bon mourir, mais plus les loges où il fait bon réfléchir !
À moins que les unes soient surtout guidées par les régies publicitaires qui préfèrent se vautrer dans le psychologisme pour cadres forcément persécutés par leur patron ou par leur femme. Elles imposent donc des sujets sur les « manipulateurs », les « introvertis » et les « hyper-narcissiques » pour vendre le parfum qui attire les créatures les plus belles, la voiture qui redonne force et virilité ou le téléphone portable qui fait encore croire qu’on est connecté au monde. Résultat : « De fait, aucun newsmagazine n’a mis les francs-maçons en une depuis plus d’un an ».
Faut-il s’inquiéter de cette disparition ? Version pessimiste, elle pourrait signifier que les maçons n’ont plus de « secret ». Mais, version optimiste, elle pourrait signifier que les fantasmes sur la maçonnerie ont tendance à disparaître.
De toute façon, si les francs-maçons quittent la Une, il leur reste les autres pages… et la presse régionale.
L’affaire est entendue.