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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

B-a-Ba présidentiel

Rédac'

Dans son édition du 23 mars, Libération qui laissait la plume à des écrivains, comme il le fait chaque année à l’occasion du Salon du livre de Paris,  nous a offert un passionnant article de l’universitaire Laure Murat, titré « Mais Donald Trump sait-il lire ? ».

La question est à prendre au premier degré. Il semble en effet que le nouveau président des États-Unis d’Amérique ne lise aucun livre. Mais il apparaît aussi qu’il ne rédige pas ses tweets, agressifs au possible, qu’il refuse de lire un prompteur en prétendant avoir oublié ses lunettes et que les spécialistes de la langue anglaise s’arrachent les cheveux  face la pauvreté de son expression, grammaire et vocabulaire confondus. Le milliardaire souffrirait-il d’illettrisme ? On frémit à l’idée que cela soit possible et qu’il ne sache donc ni lire, ni écrire.

Rien ne sert de regretter le très raffiné Barack Obama, ni de gloser sur les deux millions de voix d’avance qu’engrangea Hillary Clinton, laquelle sait lire, écrire et s’exprimer dans une langue correcte. Donald Trump a été choisi en connaissance de cause par son peuple. Les très méchantes langues diront que nous avons connu en France il n’y a pas si longtemps, un président qui n’était pas un grand intellectuel, mais dans le cas américain, il semble bien que l'on touche le fond. Gémissons, mais tapons trois grands coups de pied au fond de la mare et remontons vite à la lumière.

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L
J'ai effectivement lu cet article de Libération sur Trump et son rapport à la lecture. Et comme beaucoup il m'a conforté, ce n'était pas vraiment une surprise, dans l'idée que je me faisais du bonhomme, désormais président.<br /> Mais un tel article, et l'écho qui en est fait ici, renvoient à d'autres questions.
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J
Quant à nos présidents, leur syntaxe relève du chinook comme disait Raymond Queneau
J
Pour Audiard, c'était "deux" intellectuels, je crois
L
.... renvoient à d'autres questions disais-je.<br /> D'abord, on voit ici qu'il n'est pas nécessaire d'être élégant (intellectuellement) et raffiné pour réussir à atteindre le plus haut siège de la démocratie américaine.<br /> Et même pour devenir un homme d'argent installé, pour ne pas dire millionnaire en devise américaine. <br /> De ce point de vue là, une espèce de condescendance des milieux intellectuels pour quelqu'un qui ne le serait pas, me paraît assez peu constructive, inféconde même.<br /> On peut en sourire et s'en désoler, mais rien de plus.<br /> Et, vue la réussite politique comme sociale du bonhomme, je ne peux m'empêcher de penser à cette remarquable pensée que Michel Audiard (dans "Un Taxi pour Tobrouk") mettait dans la bouche du personnage interprété par Charles Aznavour: "Une brute qui marche va plus loin qu'un intellectuel assis".<br /> Audiard et Aznavour nous ramènent à la France.<br /> On nous dit plus haut qu'il y avait "il n'y a pas si longtemps, un président qui n’était pas un grand intellectuel".<br /> C'est vrai pour celui-là, et celui qui lui a succédé, accumule les fautes de style et de français. J'observe même, et je ne suis pas le seul, des grammairiens de renom l'ont également signalé, que les salles de rédaction (en particulier télévisuelles et radiophoniques) ont essaimé et se sont appropriées ce type de fautes.<br /> Je parle des doublements de sujets pour un seul verbe. de l'actuel locataire de l'Elysée<br /> Exemples: "La République, elle doit être laïque", "La France, elle doit être représentée dans telle ou telle réunion", "Le candidat à la présidentielle Untel, il a fait savoir que...".<br /> Je trouve pour ma part cela désolant et affligeant, pour ne pas dire que ça écorche les oreilles.<br /> A se demander ce que l'on apprend à l'E.N.A. et dans les écoles de journalisme.<br /> Sans parler des doublements de verbes pour un seul sujet.<br /> "Est-ce qu'il faut évoquer les fautes nos dirigeants?" pour "Faut-il évoquer les fautes de nos politiques?". Le "est-ce que" employé à tout-va est le propre d'un recours à une facilité de langage, qui hélas n'en manque pas, même (et surtout?) dans les cercles qui devraient en être exempts.<br /> Dans le maniement de la langue française, pas seulement dans ce domaine d'ailleurs, nos deux derniers présidents de la République sont loin d'égaler leurs prédécesseurs bien plus prestigieux, De Gaulle ou Mitterrand.<br /> Finalement nous sommes loin du "Tout ce qui se conçoit bien se conçoit s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément"...