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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

À propos du N°56 de « Franc-maçonnerie magazine »

Rédac'

Ce numéro 56 (mai-juin 2017) commence par nous donner des nouvelles de ce qui s’est discuté le 22 mars dernier (rien à voir avec le mouvement du 22 mars), entre représentants du Grand orient de France et de la Grande loge nationale française, lors des rencontres Lafayette qui traitaient de l’œuvre de René Girard. C’est Jean-Michel Oughourlian qui s’est collé à la question du désir mimétique côté GLNF et Jacques Sémelin à celle du bouc émissaire côté GODF.

Jean Moïse Braitberg propose un travail de symbolique animale sur le coq, le pélican et l’aigle, « ces animaux qui nous interrogent sur notre humaine condition ». En croisant ce qui se trouve comme évocation de ces volatiles dans les rituels maçonniques et ce que convoqua Kipling dans le livre de la jungle, l’auteur conclut sur l’expression d’un idéal végétarien.

À propos du N°56 de « Franc-maçonnerie magazine »

Pierre Mollier présente un article sur les fastes de la franc-maçonnerie impériale qui regroupa bon nombre de dignitaires civils et militaires du régime. L’historien a exhumé un document concernant l’installation de Cambacérès comme Grand commandeur du suprême conseil le 8 juillet 1808. Il montre aussi que cette maçonnerie impériale procéda à un véritable maillage du territoire impérial qui concerna marginalement les femmes avec le réveil des loges d’adoption.

L’article de Ronan Loaëc plongera nombre de maçons dans l’expectative puisque l’auteur montre que, jadis, la symbolique des quatre éléments, constitutive de toute réception se limitait à deux d’entre eux : l’eau et le feu. Il va chercher dans les rêveries romantiques alchimiques et l’œuvre de Gaston Bachelard de quoi expliquer les méandres du syncrétisme contemporain, tout en prônant un retour périodique aux fondamentaux, histoire de ne pas proposer n’importe quoi. Dans un registre proche, Magali Aima traite de l’autel des serments qu’elle qualifie d’« espace intemporel  dans une loge éphémère ».

Quant à Henri Pena-Ruiz, auteur d’un Dictionnaire amoureux de la laïcité (Plon, 2014), il nous offre une longue réflexion sur l’état de la République et du sens du bien commun. Il reprend tous les éléments  construits par les philosophes depuis les Lumières pour tracer une généalogie de grandes idées menacées, mais à ses yeux plus que jamais opérantes, à condition de ne pas se voir  enfermées dans un cadre étroit, fût-il national.

La franc-maçonne mystère que présente Irène Mainguy fut une parachutiste qui mourut à 33 ans, née dans une famille du Berry partie vivre en Angleterre en 1909 et membre d’une loge d’adoption.

Un coup de gueule pour finir. Il faut visionner le très bon documentaire que proposa Arte le 18 avril dernier à propos des conséquences réellement catastrophiques que les croisières en gros bateaux produisent sur des villes comme Venise, Barcelone et Dubrovnik. Eh bien, justement à propos de ces ravages du tourisme de masse sur des joyaux urbains, le très gros bateau dans lequel ont embarqué récemment les participants d’une croisière maçonnique, sont passés par deux de ces villes. Le cercle Azurea organisait l’affaire, on y parla de choses et d’autres, mais qu’importe, car disons le tout net, quitte à nous faire détester de certaines et certains, il faut boycotter de telles initiatives. La croisière s’amuse, certes, mais à quel prix ?

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M
Merci pour les nouvelles.<br /> FRATERNITE
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