Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
C’est dans les années 1770 que nous sont parvenues les premières traces de la franc-maçonnerie en Tunisie. À cette époque, la Régence de Tunis avait établi des relations amicales avec les puissances européennes, principalement la France, l’Angleterre et les Pays-Bas, ce qui ne voulait pas dire un état de paix permanente. En effet, il y eut de nombreuses tensions avec ces pays, notamment à la suite des activités corsaires tunisiennes. S’ensuivirent différents traités de paix. Par ailleurs, le Royaume de Tunis était souvent en guerre avec les principaux états de la péninsule italienne, à savoir le Royaume de Sardaigne, la République de Gènes, le Grand-Duché de Toscane, les États Pontificaux et le Royaume des deux Siciles.
La ville de Tunis constituait le centre industriel du pays, par ses deux aspects de grande place commerciale et de métropole intellectuelle. La population de la Régence s’était constituée avec trois apports ethniques essentiels, définis religieusement : les Musulmans, qui pouvaient être turcs, renégats, maures, andalous, mamlûks ou noirs ; les Juifs tunisiens et livournais ; les Chrétiens, essentiellement marchands ou esclaves...
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