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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Revues reçues à la rédaction

Renaissance traditionnelle publie avec retard son n°192 daté du mois d’octobre 2018. Comme à l’habitude, il est particulièrement fourni en documents historiques originaux. Le thème général de cette livraison  est : « Sur les traces du premier écossisme ». Le dossier se déploie avec l’étude à la lumière de documents exhumés à traiter des sources symboliques et légendaires qui ont présidé à la naissance des hauts grades du rite écossais. Pierre Mollier s’intéresse particulièrement aux sources juives et chrétiennes, tandis qu’Émile Mêle, dans un article repris de La Revue des deux mondes en 1951, s’attache à l’histoire et la légende de l’apôtre saint-André dans ses déclinaisons artistiques. Pierre Mollier, à nouveau, traite ensuite du rituel écossais de Fredrick Horn, une source berlinoise des années 1750 qui est une des plus anciennes attestant des débuts de l’écossisme. Une bonne partie de ce rituel est repris.

 

Le même auteur, associé à Samuel Macaigne traite également d’un de ces grades, celui de « Grand élu parfait maître et sublime écossais » d‘après le rituel d’Étienne Morin considéré comme un pré-manuscrit Francken. Entendez des textes réécrits  entre 1770 et la Révolution à partir de sources diverses qui sont ici détaillées et discutées. On notera dans ce rituel reproduit in extenso cet échange suivant (p. 258) :

« D : Pourquoi les femmes sont-elles interdites dans nos loges ?

R : Parce que nos loges doivent être regardées comme des sanctuaires où les femmes n’entrent jamais. D’ailleurs, elles ne travaillent point aux bâtiments, et doivent être pour nous un objet continuel de crainte, vu l’exemple de Salomon ».

Rappelons que d’après la légende, le dit-Salomon aurait eu un millier de femmes.

 

Pour terminer le sommaire, Pierre Mollier, toujours lui, procède avant trois importantes notes de lecture dues à Pierre Lachkareff, à une entrevue avec Alexandre Minski sous le titre « Prisca Theologica » où ce dernier traite de l’importance du néo-platonisme installé en France depuis la renaissance et qui aura été l’une des composante de  la naissance de ce qu’on appelle une pensée traditionnelle aux côtés des sources vétéro- et néotestamentaires.

 

L’abonnement annuel pour quatre numéros est proposé à 50 euros.

 

Signalons également la sortie récente du 31ème numéro des Chroniques d’histoire maçonnique lorraine. Il est consacré essentiellement à deux articles, après un éditorial de Jean-Claude Couturier qui rappelle l’existence d’un fond d’archives construit par Jean Bossu qui n’a pas encore été complètement exploité, ce qui nous laisse espérer, grâce aux chercheurs locaux de futurs développements.

 

Le premier texte est signé de Georges Bogard et traite des origines de la maçonnerie dans la ville de Neufchâteau, sous-préfecture du département des Vosges. Le second est dû à Alexandre Laumond et parle du fonctionnement de la loge  du Grand orient de France à Épinal : « La Fraternité vosgienne » entre 1940 et 1955, avec plusieurs portraits de maçons de l’époque et une étude du réveil de la loge après la Libération. Plusieurs illustrations antimaçonniques des années de guerre sont reproduites.

Pour celles et ceux que cette revue intéresserait, un abonnement de 25 euros est proposé pour deux numéros annuels. L’dresse est la suivante : Cercle d’études philosophiques, ILDERM, 15 rue Drouin, 54000 Nancy.

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M
Travailler les sources est essentiel pour comprendre le monde<br /> Bon courage à tous<br /> FRATERNIITE
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