Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
25 Juillet 2019
Précieuse monographie que ce n°11 des Actes des colloques d’histoire maçonnique d’Aunis et Saintongequi vient de paraître. Ce numéro est consacré à la franc-maçonnerie rochelaise au XVIIIème siècle. Même si elle est de parution irrégulière, cette revue fort bien documentée et illustrée commence à faire collection. Si cette dernière édition s’intéresse particulièrement à la Rochelle, les précédentes faisaient la part belle aux autres villes de la région.
Dans son éditorial, Pascal Even explique que le sujet traité est presque inépuisable. Les sept articles qui suivent en témoignent, qui viennent compléter les connaissances engrangées au fil des années, après traitement des archives publiques et personnelles.
Bernard Dat étudie le parcours au sein de la Royal Society d’un personnage célèbre pour son rôle central dans la construction de la franc-maçonnerie, Jean-Théophile Desaguliers. Didier Poton de Xaintrelles rappelle en détails ce que furent les premiers moments d’établissement des loges en France. Pascal Even définit La Rochelle comme une ville ouverte sur le monde et regarde ce qu’il en fut de ses contacts internationaux au XVIIIème siècle. L’auteur poursuit avec la présentation de Jean Gabaude, un chirurgien proche des Lumières. Quant à Eric Lem, il apporte quelques précisions sur le personnage qu’il avait traité dans un numéro précédent, Gustave Dechézeaux, franc-maçon et homme politique engagé dans la Révolution française. Serge Dubreuil balaye finement le premier siècle de la maçonnerie à La Rochelle et Jeanne Bernard-Grit clôt le sommaire avec une étude des faïences rochelaises de l’époque et plus particulièrement de celles qui intègrent des symboles maçonniques dont elle analyse à la fois le processus de fabrication et de commercialisation et l’esthétique.
In fine, le rappel des sommaires des dix précédentes livraisons de cette fort belle revue nous donne une idée de la somme de connaissances qui ont été émises depuis 2002 par l’équipe de chercheurs qui l’animent. Ces numéros sont vendus entre 10 et 14 euros. Pour tout renseignement et commande, s’adresser à amischimas@aol.com ou à CHIMAS, 5, fief Buchet, 17220 Saint-Vivien.