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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

« La revue du crieur », n°15

Jean-Pierre Bacot

 

Ce numéro quinzième de la revue des éditions de La Découverte, La revue du crieur, n’est pas davantage résumable que les précédents. Nous continuons à penser que le fait d’afficher un titre en Une crée un certain déséquilibre. Certes, l’article en question, signé Nathalie Quitane, consacré à un état catastrophique de l’éducation nationale qui la conduit à annoncer en bon latin d’Église : RIP : Requiescat in Pace, est excellent. Mais il en est bien d’autres, dans ce numéro, qui sont passionnants… Cette quinzième  livraison s’ouvre sur un éditorial relatif à l’actualité des luttes féministes et se poursuit par une grande variété d’articles.

 

C’est surtout l’adéquation des réflexions proposées à l’état du monde d’aujourd’hui qui frappe, aussi variés soient les thèmes choisis. Le contrôle des frontières et des âmes (Raphaël Kraft) ; l’histoire de la bombe aérosol (Zoé Carle) ; le portrait à charge de l’écrivain Renaud Camus, obsédé par le « grand remplacement » et le suprématisme blanc (James Mc Cauley) ; la critique d’une ubérisation de la société qui dévore l’avenir (Timothy Mitchell) ; la grande fête  du sex toy (Heini-Sofia Alavuo) ; La France qui place ses pions sur le marché de l’art (Antoine Pecqueur) ; le verrouillage de l’imaginaire européen (Ludovic Lamant) et l’inscription de l’émission Striptease dans la société du spectacle ( Isabelle Sylvestre). Il y a de quoi se cultiver.

 

S’ajoutent à cette série une contribution de Mickaël Correia : « Quand New York s’est éteint » et une autre de Delphine Pitterbraut-Merx : «  Doit-on protéger les enfants ? », sans oublier trois grosses notes de lecture sur des ouvrages de langue anglaise qui marquent un indéniable travail de transmission.

La présentation et le graphisme de La revue du crieur sont toujours très spécifiques. Une telle sophistication ne nous paraît pas des plus adéquates pour une lecture tranquille de textes denses. En tout état de cause formelle, pour ce qui est de la symbolique proposée en couverture, la règle survivra-t-elle à l’incendie ?

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