Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Jean-Pierre Bacot
En 2021, La Tribune des athées fondée par Albert Beaughon et Auguste Closse fêtera son cinquantenaire. En attendant, les contributeurs actifs de cette revue nous proposent pour le deuxième numéro de 2O20 quelques rappels historiques, à commencer par une reprise du texte de Diderot et D’Alembert sur l’athéisme dans L’Encyclopédie.
Jean-Marie Sobrie nous parle de Richard Dawkins, lequel nous offre une contre-argumentation aux thèses créationnistes sur le thème de la complexité de l’œil, avec quatre têtes de pont solides : « Mais qui crée le créateur ? Hasard et sélection naturelle, Le créateur, quel bricoleur ! Le créateur un monstre sadique ! »
Raymond Roze des Ordons présente un état de l’athéisme dans la littérature, à partir d’une conférence prononcée à La Libre pensée. Max Bayard propose ensuite un éternel retour à Holbach « le prince des athées », puis un rappel de la critique du monachisme que fit George Sand en 1864.
Le dernier texte est une belle variation du secrétaire de rédaction de la revue, Jean-Max Capmarty sur sa propre histoire, dénonçant ce qu’il a connu à l’école comme antisémitisme catholique, se faisant lui même traiter de Juif puisqu‘il était, dans une école publique, le seul à ne pas être inscrit au catéchisme. Vers 1950 écrit-il, « il y avait encore des familles qui enseignaient l’antisémitisme à leurs enfants et les envoyaient au catéchisme. C’est à partir de ce moment que je me suis intéressé à la religion catholique et aux autres par la suite. Je n’ai jamais pu perdre la foi que je n’avais pas, mais je n’ai pas non plus perdu ma méfiance envers ces conneries. Bercer les gens d’illusions pour qu’ils se tiennent cois, pour les petits, il y a le père Noël, pour les grands il y a dieu. Même combat. »
