Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
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Rédac’
Le numéro de février 2021 du mensuel de la libre pensée La Raison continue à documenter plusieurs thèmes qui sont chers à cette organisation. Cette fois-ci, sous l’égide du grand William Shakespeare : « L’enfer est vide et les démons sont ici ».
En premier lieu, il s’agit de la lutte contre les mesures liberticides du gouvernement français qui s’articulent avec les attaques contre la loi de 1905. La non-réception méprisante par le pouvoir des propositions faites par la Libre pensée fait l’objet d’un long développement. Autre sujet abordé, la documentation des actes de pédophilie qui se sont produits et perdurent de par le monde au sein de l’Église Catholique Apostolique et Romaine et ce qui reste de cléricalisme en France.
Thème devenu classique, « la vérité sur les monuments aux morts humanistes et pacifistes en France », étude dont Pierre Roy publie une première partie fort bien illustrée. Plusieurs articles enrichissent cette orientation pacifiste, qui rassemble plusieurs organisations pour des manifestations qui ont lieu dans presque tous les départements français.
Nous ne dirons rien ici de ce qui tient dans ce numéro au thème qui menace la planète laïque d’exploser, à savoir le rapport à l’islamisme.
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L’association publie également une autre revue, L’Idée libre, dont le numéro de septembre 2020 est consacré à L’Inde. Le sommaire en est très varié. Après quelques repères historiques, Tariq Ali nous situe le Cachemire au bord de l’abime ; Simon Deschamps nous parle de « la Franc-maçonnerie britannique au temps du Raj » (en fait le deuxième royaume des Indes, après 1858) et Christine Laubary-Besson ancre dans la même époque l’origine de la mode du cricket dans le pays ; Chris Pounds traite d’un personnage célèbre, Charles Bradlaugh (1851-1891), grand ami de l’Inde.
Pour illustrer le fait peu connu selon lequel il existe dans ce pays un courant humaniste, Babu Gogineni nous trace le portrait dans révolutionnaire cosmopolite, M.N Roy, héritier des traditions rationalistes de son pays. À l’extrême opposé de cette approche, les deux personnages dont nous parle Claude Singer, Narendra Modi et Amit Shah, respectivement Premier ministre et ministre de l’Intérieur, sont accusés par l’auteur de vouloir mettre l’Inde à feu et à sang. Particulièrement visés par ce pouvoir nationaliste sont les journalistes et les rationalistes. Suit une proposition de Claude Biardeau de discuter la dialectique entre laïcité et sécularisation dans le sous-continent. Michèle Singer nous parle de la situation des femmes en Inde et, pour clore ce dossier particulièrement fourni, Babu Gogineni s’attaque par la raison et l’humour au fantôme du spectre féminin meurtrier. Une douzaine d’ouvrages spécialisés sont proposés en bibliographie.
En Varia, on trouvera un portait de Clarence Thomas, l’un des éléments les plus extrémistes de la droite religieuse américaine, né catholique, passé chez les évangélistes et revenu comme combattant actif du Vatican. Il aura ligué contre lui libéraux et féministes. Il y a de quoi, car ce magistrat a osé comparer la contraception et l’avortement à des pratiques nazies. In fine Fabien Jeannier nous parle de l’Écosse et de la montée du courant nationaliste.
