Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Rédac’
Le troisième volume des Réflexions sur les Causeries initiatiques d’Édouard Plantagenet, commentées par Joël Gregonia, vient de paraître aux éditions Dervy-Médicis, dans la collection Bibliothèque de la franc-maçonnerie. Ce classique de l’exégèse maçonnique est paru en 1931, également en trois tomes (apprenti, compagnon et maître), les deux premiers étant sortis en 1929.
D’origine juive allemande, Édouard Ignace Engel, dit Édouard E. Plantagenet, est né en 1893 à Bruxelles. Il commença son existence comme artiste de music-hall, avant de devenir journaliste et écrivain. Membre du Grand orient de France dès 1925, puis de la Grande loge de France et du Droit Humain il fut, entre autres activités, directeur-fondateur des Annales maçonniques universelles, de 1930 à 1938. Pacifiste, espérantiste, il mourut en 1943.
Gregonia choisit de ne pas respecter scrupuleusement l’ordre choisi jadis par l’auteur. Il commence par détailler les variantes du rituel de maîtrise. Il en vient ensuite aux origines mythiques de la légende qui structure ce degré et à la notion de tradition, puis à ce qu’il appelle le cheminement labyrinthique, terminant par une interrogation sur l’humain.
Exégèse sur l’exégèse, attendons un petit siècle pour passer une nouvelle couche. Mais fi du mauvais esprit, l’ouvrage préfacé par Andrée Buisine est sérieusement construit et tissé de références mythologiques, philosophiques, littéraires et poétiques qui contribuent à donner aux rituels maçonniques une sorte d’universalité.