Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Dans son entretien avec Annie Lacroix-Riz, Jean-Pierre Bacot conduit un échange avec l’historienne sur la difficulté qu’il y a aujourd’hui à mener certaines recherches en histoire contemporaine.
Il y va d’abord des archives qui ne sont pas encore ouvertes et déclassifiées (un débat qui a fait rage ces derniers mois, un véritable combat pour la connaissance que les chercheurs semblent avoir gagné contre une forme bureaucratisée d’obscurantisme).
Il s’agit également pour l’historienne de dénoncer les résistances qui persistent, malgré un arsenal de preuves montrant par exemple la manière dont les collaborateurs des nazis sont pour beaucoup demeurés au pouvoir, en France, notamment dans une sphère économique qui s’est tournée in extremis vers les Américains.
Mais cela ne peut faire oublier ce que Annie Lacroix-Riz, chercheuse tenace, a exemplifié dans plusieurs ouvrages épais et largement documentés, la collaboration explicitement pronazie ne fut menacée à la Libération que sur quelques marges, rapidement oubliées, alors qu’il s’est agi de l’action consciente de tout un appareil économique et politique.
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