Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Jean-Pierre Bacot
Comme le notent Dominique Pasquier et Frank Rebillard dans leur présentation, la télévision reste le principal outil de consommation de loisirs des Français. Pour autant, les recherches sur ce médium, qui fleurissaient il n’y a pas si longtemps se sont raréfiées, au profit notamment des travaux menés sur les outils numériques.
Une armée de jeunes chercheurs a été mobilisée pour reprendre le dossier. Pour commencer, Dominique Pasquier cadre la question avec « Les publics, entre usages de la télévision et réception des programmes ». Suit un article collectif de Sylvain Dejean, Marianne Lumeau, Stéphanie Peltier et Lorreine Petters, où les auteurs et autrices s’interrogent sur la place qui reste à la télévision dans la consommation d’information en France.
Olivier Masclet propose ensuite une réflexion sur les permanences et les ruptures observables dans la relation à la télévision des ménages populaires. Quant à Virginie Sonet et Héloïse Bourdon, elles ont travaillé sur les ménagères de plus de 50 ans qui sont passées de l’analogique au numérique et la reconfiguration que cela aura impliqué dans leurs pratiques télévisuelles.
Florence Eloy, Sébastien François et Murielle Mille reviennent sur le célèbre feuilleton Plus belle la vie, entre l’attention et l’attachement qu’il peut encore susciter chez certains. Dans l’univers des séries, Anaïs Goudard se demande si Noël sera toujours le même sans Dowton Abbey en étudiant le live-tweet du dernier épisode.
La deuxième partie de ce numéro est consacrée à un retour sur le n° 220/221 de la revue qui était consacré aux « Ethnographies des agents conversationnels ». Frank Rebillard a organisé une journée d’études au centre de recherche français à Jérusalem en septembre 2020. Deux éminents ethno-méthodologues, Julia Velkovska et Marc Relieu proposent une conception « située » de l’intelligence artificielle, des interactions hybrides aux configurations sociotechniques. Quant à Claude Rosental, il étudie les interactions entre robots et acteurs sociaux en mettant en rapport cadre et intelligence artificielle.
Profitons de cette annonce d’un nouveau numéro de Réseaux pour saluer affectueusement les auteurs et autrices, malheureusement les plus ancien-ne-s, que nous avons connu-e-s dans une existence antérieure. Bien avant le Covid et l’écriture inclusive…