Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
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Jean-Pierre Bacot
Le numéro 231 (janvier-février 2022) est consacré aux « critiques numériques ». Il est dirigé par Olivier Alexandre, Jean-Samuel Beuscart (que nous saluons au passage) et Sébastien Broca. Cette publication bimestrielle continue à diversifier son patrimoine d’auteurs qui traitent encore une fois ici de sujets originaux.
Christophe Lecuyer s’intéresse à la manière dont le mouvement syndical s’est livré à une critique écologique des industries numériques dans la Silicon Valley. Toujours concernant les États-Unis, Isabelle Berrebi-Hoffmann et Quentin Chapus montrent comment la critique des GAFAM est passée entre 2015 et 2021 d’un plan éthique à un plan social.
Clément Mabi et Irénée Régnauld nous ramènent en France avec un mouvement des « travailleurs du milieu » réunis sous le signe « Onestia.tech » dont les membres, après avoir ferraillé contre la réforme des retraites, se sont mis à critiquer la civilisation numérique et la technologie. Samuel Lamoureux s’intéresse pour sa part à celles et ceux qui en sont venus à penser au sabotage comme forme ultime de critique, soit en détruisant l’outil de travail, dans une logique inspirée du luddisme, soit en le détournant, soit en appelant à s’en passer. Sébastien Broca, dans le dernier article du dossier, prenant acte du fait que nous avons affaire à un système-monde, plaide pour une méta-critique.
Deux articles sont proposés en Varia. Le premier, signé Damien Renard, traite de la manière dont se justifient les pratiques de cocréation sur les plateformes de crowdsourcing (production participative). L’autre aura mobilisé quatre auteurs : Louis Rénier, Aurélie Cardona, Frédéric Goulet et Guillaume Ollivier pour travailler sous le titre « La proximité à distance » sur la manière dont les agri-youtubeurs communiquent sur leurs pratiques.
