Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Jean-Pierre Bacot
Ce denier numéro de la vénérable revue des athées français comprend quelques articles réjouissants. Cela commence par une production de Jean-Marie Sobrie : « Oui au Burkini à Kaboul, Téhéran, Bagdad, en attendant mieux » où il propose d’avancer doucement dans l’émancipation des femmes de culture musulmane, tout en reprenant les déclarations d’iraniennes réfugiées en Occident, soulignant que nombre de femmes n’oseraient pas les reprendre pour ne pas risquer d’être taxées d’islamophobie. Un féminisme à géométrie variable…
À propos du conflit russo-ukrainien, le même auteur, décidément très prolixe, note que cette guerre a quelque chose de fratricide et que l’on semble voir le retour de la Sainte-Russie. Mais quoi qu’il en soit des lectures historiques ou géographiques, il lui semble patent que d’une part les religions, très présentes dans les deux pays, n’ont jamais pu empêcher les conflits armés et que, d’autre part, les guerres n’ont jamais lieu entre deux démocraties.
Jean-Marc Capmarty propose un petit article dialogué où il se moque de ceux qui ne peuvent prouver leurs assertions quant à l’existence d’un ou plusieurs dieux, puis des juifs et chrétiens qui prétendent s’être posés en réaction contre des croyances primitives, mais proposent des éléments théologiques sans queue ni tête. Il termine en posant cette assertion : « mieux vaut être un athée honnête qu’une crapule croyante ».
Bernard Guillon disserte sur le couple politique et religion où il constate que des candidats se réclamaient aux dernières élections législatives de partis musulmans et il propose que, toutes religions confondues, les partis se traguant d’une confession soient interdits. Leur action dans certains pays est trop évidemment négative pour qu’on laisse le ver entrer dans le fruit.
Suivent quelques notes de lecture : Le droit d’emmerder Dieu de Richard Malka, Sodoma de Frédéric Martel où l’auteur prétend qu’il y a au Vatican de 50 à 70% d’homosexuels et que la crise des vocations peut s’expliquer en partie par le fait que les gays n’ayant plus à se cacher dans la société, ils n’éprouvent plus le besoin de se réfugier dans l’Église. Vient in fine le Dictionnaire philosophique d’un monde sans dieu, de Philippe Val, ainsi que des extraits du célèbre catéchisme du curé Meslier.
Un certain nombre de publications de l’Union des athées sont proposées sur leur site.