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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Bernard Dubourg zâhir (manifeste) : Question de méthode, conséquences et évidences - 2e partie

Crédit photo Gallimard

Adon Qatan

Cet article, qui aurait dû être publié dans un numéro papier de la revue avant sa fin est découpé ici en trois parties qui seront publiées sur ce blog les 4, 6 et 8 juin 2025.

 

Stylistique colérique

Ce qui, paraît-il, a choqué le plus, à la lecture de « L’invention... », fut le style impertinent, acide, ironique et moqueur de son auteur. Nous dirions même cynique.

Il s’en explique dès le début du premier tome :

« Et, prenant pour cibles certains des tenants de cette exégèse (...), ces essais sont d’abord des pamphlets : ils ne sont pas agressifs, ils se veulent tels ; ils prétendent mettre à plat quelques énormités ambiantes-trop-ambiantes. Je prends plaisir, en les réunissant ici sous leur forme première (huit échelons d’une chronologie de la colère), à me venger de tant d’heures que m’ont volées tant et tant de commentateurs « autorisés » des textes du corpus dit chrétien. »

Mais s’agit-il seulement de s’en prendre à tous les radoteurs de la doxa quasi-bimillénaire de la pseudo-histoire chrétienne ? A savoir non seulement les Pères de l’Eglise, les théologiens, l’ensemble des églises chrétiennes constituées, catholique, protestantes, orthodoxes et orientales, en toutes leurs productions écrites, catéchitiques, apologétiques, théologico-bancales et autres propagandes confirmant, reconfirmant et surconfirmant leur validité seulement auto-affirmée. Mais aussi les idiots utiles qui, avec ou sans foi, et sous couvert de l’Université, pratiquent, et continuent encore et encore de pratiquer le survivalisme suiviste.

Et puis, de facto, n’importe quelle ouaille d’une Sainte Eglise ou d’une autre, ne peut que se trouver blessée dans sa fidélité panurgienne à la lecture du maître-ouvrage de Dubourg.

Ce dernier ne pouvait ignorer cet état de fait, en ridiculisant les postulats pseudo-historiques en les ravalant à leur état réel de superstitions prétendument sacrées, ancrées dans les consciences depuis beaucoup trop longtemps, rabâchées par la publicité de l’Art, bref par le substrat culturel européen.

D’autant que, répétons-le et précisons-le pour nos lecteurs les plus étourdis, sa principale découverte est beaucoup trop scandaleuse pour n’importe quel croyant-crédule chrétien-normal : l’anhistoricité de l’ensemble du Nouveau Testament, impliquant donc la non-existence du Christ Jésus ! Et d’ailleurs de tous les autres acteurs néo-testamentaires : apôtres, disciples et ennemis juifs et romains, au moins jusqu’à saint Paul, au plus jusqu’aux premiers papes légendaires. La révélation chrétienne autoproclamée « orthodoxe » prend alors une toute autre dimension matérielle, passant de la troisième à la deuxième dimension, celle de la surface écrite.

Et pour le coup une surface écrite en hébreu, remettant le christianisme authentique, sous quelques formes qu’il revête, à son état de messianisme hébreu-palestinien, mouvement originellement plus diversifié que nous l’ont fait accroire les catéchismes hérésiologiques. Sur cette base solide, Dubourg a étayé ses travaux, et la vérité n’en est que plus blessante pour les adeptes de la crédulité irréfléchie et sainement destructrice de leurs illusions magistrales.

Mais ces illusions ne sortent pas du néant de la plus profonde bêtise humaine, mais proviennent d’une série de mensonges historiques et historicisants, dont les tous premiers furent stratégiquement planifiés dans la période de formation de l’Eglise romaine – ou Grande Eglise – aux alentours des IIIe-IVe siècles, culminant en quelque sorte avec le règne (de 310 à 337) du premier empereur chrétien romain Constantin (272-337).

Et que penser du grand soutien ecclésiastique du saint empereur que fut l’épiscope Eusèbe de Césarée (circa 265-339) ? Celui-là même qui a écrit la première Histoire Ecclésiastique ? Celle-là même dans laquelle il n’hésitait pas à écrire :

« Mais nous mentionnerons généralement dans cette histoire uniquement les événements qui peuvent être utiles d’abord à nous-mêmes, ensuite à la postérité. »[1]

Mensonge par omission avoué, certes…, mais certainement pas seulement, car la mention des douze premiers évêques de Rome, totalement légendaires et donc historiquement mensongers, remonte au Contre les hérésies d’Irénée de Lyon, à la fin du IIe siècle, nous laissant entr’apercevoir l’ancienneté de la maturation du mensonge à prétention orthodoxe – et même, peut-être, son origine.

Incidemment, se pose d’ailleurs la question de l’hérésiarque Arius (circa 250-336) de la même époque, et de sa doctrine, qu’Eusèbe de Césarée défendait, et dans laquelle foi Constantin aurait été baptisé in extremis.

Nous savons comment cela se poursuivit à travers les siècles : les mensonges historiques s’agrémentèrent rapidement d’escroqueries intellectuelles et morales, et simultanément d’escroqueries économiques, juridiques et politiques pour maintenir une sorte d’empire romain d’arrière-monde et d’hégémonie culturelle jusqu’à maintenant.

Les dévoilements opérés par Dubourg – où finalement l’intrigue fomentant une Grande Eglise « originelle », est très peu abordée directement – prennent d’ailleurs une toute autre ampleur à notre époque des grandes révélations sur les monstrueuses turpitudes de l’Eglise catholique et autres.

Nous gardons aussi en mémoire toutes les exactions et les crimes passés des églises chrétiennes au cours de l’Histoire, bien loin de leur fameuse morale axée sur la douceur, la charité et le pardon – ce qui démontre un mélange de cynisme, d’hypocrisie, d’inhumanité et de barbarie[2].

Bernard Dubourg nous laisse donc entrevoir, quasiment malgré lui, où peuvent mener les tromperies religieuses agrémentées de manipulations politiques – à des milliards d’années-lumière d’un messianisme originel –, sous prétexte de cohésion sociale : des séries entières de crimes iniques, jusqu’à aujourd’hui, qui furent le plus souvent pardonnés, excusés, voire oubliés, discrètement bénis d’une part et tranquillement fustigés quelques siècles plus tard.

C’est pour ces raisons précitées, qui tiennent au poids terrible des siècles et à la profonde stupidité de l’espèce humaine, que nous ne comprenons pas la réserve, quant au style virulent de notre auteur, de feu Lionel Rocheman (1928-2020) dans ces « Manuscrits nazaréens de la Mer Morte » (éd. L’Harmattan, 1993) puis dans son « Jésus – Enigmes et polémiques » (éd. Grancher, 2000).

Quelques 42 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, Dubourg nous rappelait, plus fort que jamais et mieux que le pape Pie XI en 1938, que le Christianisme, le vrai Christianisme (le Messianisme donc, en gros ou en détail) est sémite et n’est rien d’autre que sémite, et même plus précisément hébreu-palestinien, juif et samaritain.

C’était d’ailleurs bien pour cela que M. Rocheman, en sa propre sensibilité juive, entra en contact épistolaire avec l’auteur. Mais alors pourquoi regretter son ton et sa juste colère ?

N’est-il pas certain que Bernard Dubourg, Lionel Rocheman et même l’auteur des présentes lignes auraient, à certaines époques, péri sur les mêmes bûchers, ou plus récemment dans les mêmes camps, soit pour hérésie, soit pour appartenance à la « mauvaise race » ?

De même, la raison intime pour laquelle Sandrick Le Maguer s’affirme toujours catholique, après avoir écrit un opus sur l’entité évangélique-midrashique Marie alias Myriam – « Portrait d’Israël en jeune fille »[3] – faisant honorablement suite aux travaux dubourgiens, cette raison donc, nous échappe totalement[4].

Dans le cadre de nos recherches, nous avons la ferme conviction que pour comprendre la Gnose, il faut être soi-même un tant soit peu gnostique. Cela quoi qu’en disent les représentants autorisés de l’académisme actuel, telle Madeleine Scopello, la grande spécialiste franco-italienne des domaines gnostiques et manichéens, qui affirmait en 2014 que « le chercheur doit veiller à toujours garder une distance avec le sujet de son travail, même s’il éprouve inévitablement une certaine sympathie pour l’objet de son étude. Sans cela, une recherche ne serait pas durablement tenable. »[5] (cf. article « Madeleine Scopello. Une soif de découvrir et d’apprendre » de Benoît de Sagazan, revue « Le monde de la Bible » n°210, p. 95).

Quant à nous, nous usons de la méthode exactement inverse : pour mieux comprendre notre sujet d’étude, nous l’investissons et nous nous investissons. Il s’agit de le comprendre de l’intérieur, ce qui est véritablement au plus près, par l’abolition maximale de la distance entre soi et le sujet d’étude.

C’est en cela que nous affirmons a contrario de Madeleine Scopello que notre recherche est durablement tenable, parce que profonde et motivée par une foi[6] allant de pair avec l’ouverture d’esprit.

Ce qui est certain, c’est que ce n’est ni en se réclamant d’une orthodoxie chrétienne quelconque, ni en se proclamant athée, pour pratiquer une distance de mépris prophylactique de gentil inquisiteur moderne, que l’on pourra appréhender le cœur de toutes les communautés gnostiques défuntes ou survivantes. C’est plutôt en y apportant sa propre lumière accordée à la thématique étudiée.

 

Force de l’ésotérisme et conséquences révolutionnaires

Tant en matière d’Histoire des religions que de métaphysique et de théologie, les travaux de rétroversions de Bernard Dubourg, nous ont révélé bien des choses.

D’abord quant au proto-christianisme, par-delà la simple évidence philologique beaucoup trop souvent et sciemment oubliée par les autorités en place, que le grec christos « oint » n’est ni plus ni moins que la traduction de l’hébreu MShYH/MâShIaH « oint (roi ou grand prêtre) », qui a d’ailleurs donné le français « messie » (via le latin et le grec) :

- Ainsi, que ce proto-christianisme étant de nature purement spéculative et non historique (de prospective midrashique, prophétique), il n’était pas unique, qu’il n’y avait pas UN messianisme, mais une très grande pluralité de messianismes hébreu-palestiniens (judéens, samaritains et galiléens).

Cassant par conséquent le carcan rigide et dogmatique de la recherche historique classique et habituelle, qui se veut tributaire de la lorgnette des Flavius Josèphe et Philon d’Alexandrie.

- Tous ces messianismes font donc partie d’un plus grand ensemble spirituel hébraïco-mosaïque (la mosaïque mosaïque, la mosaïque du mosaïsme) Thorâh-centré[7], qui ne se réduisait donc pas aux seuls et uniques pharisianisme et sadducéisme, à la religion du Temple, qu’il soit à Jérusalem ou au mont Garizim.

Cette authentique pluralité historique gênant d’ailleurs autant l’exclusivisme des partisans d’un unique christ Jésus (nos soi-disant « chrétiens » des églises officielles triomphantes), que la fameuse élection juive.

- Tous ces messianismes, remontant bien avant l’an 0, procédaient donc des mécanismes du midrash ésotérique, l’ancêtre de la Kabbale telle que nous la connaissons, sur la base de la Thorâh.

Ce qui explique la nature des divers messies en question : le Serpent-NâHâSh, Caïn, Seth, Josué alias Jésus, Melkitsédêq, le mystérieux Barukh « Le Béni », le roi fou (et suicidé) Saül devenu Saul/Paul et même Simon le samaritain, l’énigmatique Maître de Justice des textes de Qumrân, Menahem (alias le Paraclet-Consolateur), Judah alias Judas le co-messie ou « second rédempteur » et d’autres dérivés tels que Yohânan-Jean « le Baptiste » (l’anti-messie des mandéens), et les entités féminines messianiques ou « co-rédemptrices » comme la célèbre Sophia-Hokhmâh ou la plus étrange Barbêlô...

Pluralité qui sous-entend bien des choses – principalement un relativisme dantesque – quant au concept « d’hérésie », invention partisane et datée (a priori du IIe siècle), qui ne peut donc plus s’appliquer exactement et/ou objectivement aux différents messianismes qui s’érigeaient eux-mêmes automatiquement en orthodoxies.

Position insoutenable pour les hérésiologues autant anciens que modernes. Ces derniers n’étant ni plus ni moins que nos spécialistes universitaires forts crédules quant à la sainte-fiction servie par les « bons Pères chrétiens » du passé – un pur défaut d’historien ne se fiant qu’à la lettre sans rien saisir de l’esprit. Les anciens comme les modernes ayant finalement tous en commun d’être grécistes, mythophiles, syncrétologues obsessionnels, psychologues voire psychiatres.

Ce qui implique plusieurs autres révolutions-révélations mentales, historiques et spirituelles :

- L’inexistence historique des différents messies, parce qu’entités midrashiques, donc théologiques et eschatologiques propres à diverses écoles et communautés, procédant de docteurs-prophètes ; annulant l’idéologie systématiquement historiciste prétendant fonder les Eglises « normalement constituées », comme celle des historiens du christianisme et des « hérésies » gnostiques.

Bref, cela met fin en théorie (malheureusement, seulement « en théorie » et pour très peu de personnes) à l’antijudaïsme et à l’antisémitisme chrétiens de tous les pogroms pluriséculaires, justifiés par la vieille accusation de « peuple déicide » : le messie Jésus-Yeshouah/Yoshouah n’ayant pas existé, il n’a donc été exécuté ni par les juifs, ni par les romains, ni par personne.

- L’identité totale entre « messianisme(s) » et « gnose(s) » ou « mouvement gnostique », qui est un pied d’égalité impossible à soutenir pour les « saintes » Eglises prédominantes et les « spécialistes académiques-chevronnés » de compétition.

- Le fait, d’ailleurs de plus en plus avéré (pas seulement par feu Bernard Dubourg), que ces messianismes-gnoses n’apparurent pas en l’an 0 de notre ère, ni dans les premiers siècles (qui furent en fait ceux des traductions païennes grecques, coptes et autres et de l’apparition de l’historicisme), mais bien avant... ; contradiction flagrante avec tous les hérésiologues-historiens-historicistes habituels.

- Si les Juifs sont des hébreux, tous les hébreux ne sont pas Juifs, ce qui est souvent oublié dans l’Histoire (très juive et très chrétienne) des religions, puisque le Judaïsme d’avant ou d’après 70 n’est pas tout le Mosaïsme ou l’Hébraïsme (ici au sens de tradition spirituelle hébraïque).

C’est une évidence absolue toujours mise sous le boisseau, étant donné qu’elle arrange autant les Juifs qui depuis très longtemps – depuis la séparation des judéens et des samaritains – se veulent être les seuls vrais Hébreux, le seul royaume et peuple d’Israël. Travers et habitude de pensée repris par les supposés « chrétiens » qui ont toujours aimé se simplifier la vie au mépris de la vérité historique – et qui, incidemment se font passer pour un fantasmatique novus Israël, permettant éventuellement d’effacer « l’ancien ».

- Et répétons-le, le christianisme soi-disant « normal », « classique », « moderne », « traditionnel » ou « orthodoxe » sous une forme ou une autre, Eglises orientales, orthodoxes, catholiques ou protestantes, n’est pas, et ne sera jamais du christianisme véritable, c’est-à-dire un authentique messianisme, ayant avant tout coupé les ponts linguistiques de son hébraïcité première, autrement dit ses racines vitales mystiques, intellectuelles, sémantiques, symboliques et ésotériques, déterminant son exotérisme. Ce qui implique l’absurdité manifeste d’Eglises « romaines », « grecques », « russes », « syriaques », etc.... Avec leurs liturgies latines, grecques, vieilles-slavonnes, araméennes (syriaques ou chaldéennes), coptes, ou ultime dégénérescence, vernaculaires modernes.... Ce qui signifie aussi l’inanité totale d’une « sola scriptura » protestante basée sur des textes canoniques vernaculaires (comme la Bible de Luther), comportant donc autant de sens restreints que de possibles contre-sens.

-Nous entrevoyons ainsi, dans le processus d’historicité, une modification ancienne des protévangiles hébraïques à travers leurs traductions hellènes. Avec certes, la part d’approximations-variantes (et donc d’erreurs) des différentes versions grecques (voir précédemment), mais surtout la « mystérieuse » disparition de passages incompatibles avec la volonté d’historicisation du texte midrashique et ésotérique – ce que d’aucuns nommeront « la partie légendaire », « métaphysique », « mythique » ou « gnostique ». Passages, qui, si par le pur hasard du destin et des découvertes archéologiques, réapparaissaient à la face du monde, seraient qualifiés cyniquement « d’interpolations gnostiques »[8].

Nous en déduisons que les Eglises dites « traditionnelles » en question procèdent toutes de structures de pensée pseudo-païennes, parce que nationales, européennes ou orientales, n’ayant qu’un rapport très lointain ou superficiel (hors propos, parce que littéralement hors du propos originel), avec un quelconque « christianisme » originel et véritable.

A contrario, le seul christianisme authentique ne peut être qu’hébraïque, en ses textes fondateurs-révélateurs, en la pluralité sémantique de son symbolisme, en sa ou ses métaphysiques et en sa ou ses liturgies. Le Messianisme-Christianisme réel sous une forme ou une autre, autrement plus vaste que ce qui est admis depuis fort longtemps, n’existant plus, car ayant été détruit, écrasé, non-seulement en sa pluralité intrinsèque, par la réorganisation historiciste et néopaïenne néo-impériale romaine (donc traditionnellement évhémériste, expliquant la traduction-trahison-réécriture historiciste des textes du canon), se réclamant de la primauté de l’entité midrashique-apôtre Simon-Pierre judéen (l’anti-Simon-Saul-Paul samaritain), cette primo-administration que les gentils spécialistes ingénus dénomment tranquillement, depuis trop longtemps : « l’Eglise des premiers siècles » ou « la Grande Eglise » ou « l’Eglise Catholico-Orthodoxe ».

Tous ces éléments, certes très critiques mais aussi forts objectifs, nous laissent esquisser une nouvelle Histoire du Christianisme ancien et de la conversion de l’Europe occidentale, mais aussi du Proche-Orient.

 

La deuxième partie de notre Bernard Dubourg zâhir s’achève donc.

La prochaine et dernière partie concernera une grande partie de ce que nous venons de nommer « une nouvelle histoire du Christianisme ancien », touchant ces messianismes rejetés par ce qui est devenu la culture dominante, à savoir les prétendues « premières hérésies chrétiennes » dénommées maladroitement « gnosticisme » par l’académisme. Et enfin, nous conclurons l’ensemble de l’article par quelques propositions de recherche.

 

[1] Histoire ecclésiastique VIII, 2, 3.

[2] Souvenons-nous des massacres internes, anti-païens, anti-« hérétiques », des pogroms antijuifs, puis de l’antisémitisme normalisé, des croisades douteuses, des systèmes inquisitoriaux, des escroqueries diverses allant du trafic de reliques jusqu'à la falsification de documents, dont certains ont abouti à des enrichissements injustifiés, de la misogynie généralisée, de l’homophobie et de la pédophilie généralisées, sans oublier les cas irlandais et autres, de véritables sacrifices humains (principalement de filles-mères, de femmes violées et de leurs enfants)...

[3] Aux éditions NRF-Gallimard, comme pour les deux tomes de « L’invention de Jésus » de Dubourg.

[4] Cela pour toutes les raisons que nous avons émises précédemment, et qui, à notre époque deviennent cumulatives et ne peuvent être ignorées sans que l’on en tire les conséquences nécessaires et évidentes pour des raisons de salubrité morale et intellectuelle.

[5] Que veut dire exactement Mme Scopello ? Qu’un chercheur prenant partie pour son sujet perdrait la raison ? Que la neutralité rime avec l’hygiène intellectuelle de la « distance critique » nécessaire ? Et en quoi le fait d’être pro-gnostique empêcherait d’abdiquer son esprit critique ?

[6] « Foi » en l’occurrence qui n’a évidemment rien de catholique ou d’orthodoxie équivalente.

[7] C’est-à-dire centré sur le Pentateuque hébraïque originel, samaritain et/ou juif.

[8] Nous songeons, entre autres, aux interprétations qui ont été faites de « l’Evangile de Thomas », qui est en fait un recueil de paraboles christiques. Un recueil où l’on trouve des phrases inexistantes dans les évangiles canoniques et qualifiées d’ailleurs de « gnostiques ».

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