Overblog Tous les blogs Top blogs Associations & ONG
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

La tradition est un travail - Revue Renaissance traditionnelle (n°209)

Jean-Pierre Bacot

209ème numéro de la revue Renaissance traditionnelle s’ouvre sur la suite de la recherche menée par Roger Dachez sur « Colonnes, chandeliers et piliers : histoire polymorphe d’une triade complexe » qui ne peut qu’interroger toutes les maçonne et maçons sur leur propre pratique. Allant rechercher les sources les plus anciennes, pourvu qu’elles soient vérifiables, l’auteur demande que l’on se méfie de certaines iconographies, qui ne sauraient fonctionner comme preuve, d’autant que les artistes y ont souvent mis de leur imagination. Autrement dit, rechercher sans cesse avant que de se proclamer de la Vraie Tradition.

Christian Lévesque travaille ensuite sur l’histoire de la loge de Joigny, dans l’Yonne, « l’Aigle de Saint Jean » créée en 1777. C’est une loge de recherche, « Jean-Luc Dauphin » de la LNF-LNFU, qui a mené les travaux, aussi bien sur les rituels ou les illustrations, que sur le menu des agapes. Une affaire à suivre.

Philippe Langlet travaille sur le quatrième degré du rite écossais qu’il considère comme indigent dans son actuel contenu. Après une longue étude sur les textes anciens, il compare notamment la version d’Albert Pike de 1857 et celle du Convent de Lausanne en 1922. Il en vient, ce qui n’étonnera personne, à lier la Parole perdue au nom de Dieu, et la Vérité à ce même Dieu. CQFD. On comprendra qu’il est inutile de vouloir sortir le rite écossais de la religion. Il s’appauvrit.

La rédaction revient ensuite sur les problèmes internes qu’elle a connus et les erreurs qui ont émaillé la recension, il y a deux ans, du livre de Jan AM Snoek Le développement précoce du degré de Maître écossais en Allemagne et dans les pays voisins. Elle publie plusieurs pages d’errata. Une belle preuve de rigueur et d’honnêteté intellectuelle.

Roger Dachez, toujours à la tâche, nous offre « Une petite histoire d’une divulgation fondamentale, à propos d’une édition en 1714 du Secret des francs-maçons ». Il fait le tour des diverses éditions et s’arrête in fine sur un autre ouvrage, L’ordre des francs maçons trahi, paru en 1742. Objets de collection, mais aussi sources précieuses.

Le même auteur, qui semble décidément manquer de collaborateurs, revient sur le caractère méconnu de Pierre-Jacques Willermoz (1735-1799), l’un des deux frères de sang de Jean-Baptiste Willermoz, père fondateur du RER.

Les deux derniers articles sont signés pour le premier de Jean-Paul le Buhan. Il traite des signes de métier ou emblèmes de confrérie, dans la lignée des recherches que la revue nous offre, numéro après numéro sur l’iconographie du compagnonnage. Il travaille essentiellement sur les XVème et XVIème siècles.

Dans le second, Jean-Michel Mathonière nous présente quant à lui quelques notes à propos de la symbolique des colonnes et des ordres d’architecture chez les compagnons du Tour de France.

Pierre Lachkareff revient sur le livre de Serge Caillet, Robert Ambelain, le théosophe clandestin que nous avons chroniqué le 20 octobre 2024.

Le dire, ou plutôt le redire. Par sa rigueur, héritière de la notion d’école authentique, Renaissance Traditionnelle renvoie aux oubliettes bien d’autres publications.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article