Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Rédac'
Cela s’appelle l’Académie de la connaissance maçonnique et cela vient de sortir. La Loge nationale française (LNF), petite obédience aussi traditionaliste (référence à Dieu et pas à un vague Gadlu) que tolérante (elle accepte les visites) et sa petite sœur mixte, la Loge nationale mixte française (LNMF), encore plus groupusculaire mais unique en son genre, ont choisi de s’inspirer d’expériences d’académies maçonniques précédemment menées dans le monde anglo-saxon.
Il s’agit, en parallèle d’une progression dite initiatique, effectuée dans les trois rites que pratique la LNF (Régime écossais rectifié, Rite français, Rite émulation, la LNMF travaillant au Rite émulation), d’en proposer une autre, de caractère quasi universitaire.
Le système de progression et le programme de certification proposés, dont on peut trouver le détail en ligne témoignent d’une volonté de développement d’une culture que l’on peut dire interne, tant les ouvrages qui sont proposés à l’étude sont essentiellement ceux des grands ancêtres de l’obédience ou des actuels maîtres à penser (René Guilly, alias René Désaguliers, Roger Dachez).
Mais il y va aussi probablement pour ces « maçons traditionnels libres » d’un essai de lutte contre la médiocrité ambiante et d’une volonté de produire des maçonnes et des maçons qui sachent lire et écrire. Il s’agit aussi très probablement de contraster avec d’autres académies comme celle qui sont liées à la Grande loge de France ou la Grande loge nationale française en pratiquant un rapport direct et exigeant aux textes, dans la lignée d’une « école authentique » pourfendeuse à juste titre de tout révisionnisme et de toute soupe guénonienne.
Trois niveaux de certification sont prévus comme de juste dans cette académie, correspondant aux trois grades d’apprenti, compagnon et maître. Ils s’obtiennent en engrangeant des points à partir de notes de lecture, d’étude de documents, de participation active aux travaux des loges d’étude et même d’abonnement à la revue Renaissance traditionnelle. Le comité est formé des piliers de la revue en question et de la LNF : Jean-Luc Dauphin, Thierry Boudignon, Roger Dachez, Paul Paoloni, Jacques Rondat.
Pour s’inscrire : secretaire.academie@fmtl.fr
