Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Deux petits volumes vienne de sortir chez l’éditeur Maison de vie, sous la signature de Jean-Patrick Dubrun. Ils traitent des fêtes initiatiques des deux Saint-Jean, aux deux solstices d’été et d’hiver, autour de la symbolique de la lumière. Le premier volume s’intéresse aux « portes rituelles de l’année maçonnique », le second va « de la lumière secrète à la lumière révélée ». On sait que l’évangile de Jean constitue un terrain de chasse prisé des ésotéristes pour marquer notamment le solstice d’hiver, mais aussi un sens caché à découvrir. Mais la figure de Jean-Baptiste est également convoquée pour le solstice d’été, encore davantage ésotérique.
Le corpus judéo-chrétien n’est pas le seul à être interrogé par Jean-Patrick Dubrun dans sa synthèse qui fait aussi appel à l’astrologie, notamment les figures du Cancer et du Capricorne et à la tradition romaine (le dieu Janus). L’auteur, avant de se lancer dans ce registre, a travaillé à une traduction du Serpent vert de Goethe. Celles et ceux des maçons spiritualistes, adeptes des « loges de Saint-Jean » qui désirent insufler du contenu à la ritualisation de deux moments-clef de l’année trouveront du grain à moudre dans ces ouvrages bien illustrés.
Signalons que la collection « les symboles maçonniques » dans laquelle ces deux livres sont publiés, a dépassé les 80 ouvrages, véritables mines pour les planches des amateurs de traditions sans cesse revisitées.
