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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

Des nouvelles du paysage maçonnique français

Des nouvelles du paysage maçonnique français

Les conséquences de la crise de la Grande loge nationale française (GLNF) et de l’ouverture du Grand orient de France (GODF) aux femmes continuent à marquer une lente évolution. Posons ici le hit parade, comme on disait jadis, des dix premières obédiences, de préférence au top t'en, deux formes d’anglicisme.

Bref, voici, en quelques lignes, cette liste, avec des estimations que nous sommes tout disposés à affiner en fonction d’éléments qui nous seraient transmis.

1. Le Grand orient de France (GODF), avec environ 52 000 adhérents et 1 250 loges comporte probablement 2 000 sœurs, réparties dans 400 loges. Le GODF poursuit donc une féminisation plus lente que ce qui était attendu et reste, de loin, la première et, en même temps, la plus ancienne obédience française.

2. La Grande loge de France (GLDF) était jusqu’il y a peu la première obédience masculine française, avec 34 000 adhérents et 900 loges. Mais plusieurs frères, d’une de ses loges sont devenus des sœurs, déjà physiquement, et bientôt juridiquement. On le sait précisément depuis le salon du livre maçonnique de Ronchin. La GLDF osera-t-elle les exclure ?

3. La Grande loge nationale française (GLNF) remonte doucement la pente. Elle compte probablement aujourd’hui quelque 27 000 membres et se montre bien plus ouverte que jadis aux autres sensibilités, notamment en participant aux salons du livre maçonnique.

4. La fédération française du Droit humain (DH), première et plus ancienne obédience mixte, regroupe probablement 17 000 membres, dont 12 000 femmes et reste d’une étrange discrétion, en particulier éditoriale.

5. La Grande loge de l’Alliance maçonnique française (GL-AMF) poursuit son inscription dans le paysage avec semble-t-il, des ouvertures individuelles vers d’autres obédiences, de la part de frères visiteurs qui agissent « en leur âme et conscience ».

6. La Grande loge féminine de France (GLFF) semble, avec 14 000 adhérentes, subir une certaine érosion. Mais il faudra attendre le prochain convent pour savoir si cette tendance se poursuit. De même l’alliance privilégiée avec la GLDF demandera du temps pour être éventuellement qualifiée de structurelle.

7. La Grande loge mixte de France (GLMF) conserve le plus fort taux d’augmentation annuel, l’essentiel étant constitué par des apports à forte tendance spiritualiste, ce qui modifie progressivement son équilibre interne.

8. La Grande loge symbolique et traditionnelle Opéra (GLSTO), avec 4 600 membres et 250 loges, poursuit un parcours tranquille et est, quantitativement, la plus petite des obédiences de taille moyenne.

9 et 10. La Grande loge européenne de la fraternité universelle (GLEFU), l’une des deux obédiences issue de la GLNF et devenues mixtes, ne semble être que faiblement féminisé" parmi ses 1 400 membres. Quant à la Grande loge mixte universelle (GLMU), avec 43 ans d’âge et 1400 adhérents aux dernières nouvelles, elle tient bon contre vents et marées, en particulier l’attirance de la mixité du Grand orient.

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J
Concernant GLEFU(cf www.glefu.org), une bonne part provenant de GLNF, rien de très étonnant à cette disproportion.<br /> GLEFU ne met d'ailleurs pas en avant la mixité comme objectif.<br /> Pour autant, une réalité s'impose. Par exemple la future tenue de Grand Loge du 7 janvier avec thème "1717-2017, 3 siècles de franc-maçonnerie européenne" est prévue présidée par une femme.
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