Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.
Jean-Pierre Bacot
La Grande loge de France (GLDF) et la Grande loge de l’alliance maçonnique française (GL-AMF) viennent de signer un traité d’amitié. C’est un total de près de 50 000 frères qui, en attendant que le rapprochement aille éventuellement encore plus loin, s’installe, numériquement parlant, à égalité ou juste devant le Grand orient de France et loin devant la Grande loge nationale française (GLNF) dont la GL-AMF fit scission en 2012. Pierre-Marie Adam, Grand maître de la GLDF (à gauche sur notre photo) et Jean-René Dalle, son homologue de la GL-AMF ont signé ce traité le 3 octobre.
C’est une sorte de pôle spiritualiste de la maçonnerie française que veulent constituer ces deux obédiences et marginalisant l’obédience dite « régulière », la GLNF, laquelle s’appuie sur des référents anglo-saxons en déclin massif, ce que nos signataires ne peuvent ignorer. La moitié de l’humanité, les femmes, en reste exclue. L’évolution mixitaire du Grand orient aura clarifié le paysage. Un pôle dit sociétal de plus en plus mixte et un pôle spiritualiste qui demeure entièrement masculin. Où sont les dindonnes de la farce ? Sans aucun doute chez les maçonnes spiritualistes, isolées en leur cité du couvent.