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Blog d'étude critique et académique du fait maçonnique, complémentaire de la revue du même nom. Envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude nécessite d’employer les outils des sciences humaines, de procéder à une nette séparation du réel et du légendaire et de procéder à la prise en compte de ce légendaire comme un fait social et historique.

La Raison se porte bien, merci pour elle ! (n°687)

Jean-Pierre Bacot

Ce numéro 687 (janvier 2024) du mensuel La Raison ouvre, comme il est de tradition, sur une recension internationale des dérives des Églises catholiques (Belgique, Pologne, prêtres français en Thaïlande), avant un non moins traditionnel passage sur le pacifisme, à partir d’un discours prononcé par les animateurs de la Libre pensée le 11 novembre dernier.

Alain Vauchelles consacre ensuite une double page fort intéressante à des critiques de films récents, nombreux étant les films, notamment européens, qui alimentent régulièrement la critique sociale et écologique, que cela soit pour un aujourd’hui très inquiétant ou pour un passé proche qui a du mal à passer...

Dominqiue Goussot propose un long article sur la Cour européenne des droits de l’homme, à propos d’un débat éthique crucial autour de l’anonymat des dons de gamètes et l’interdiction des conceptions posthumes. Il est intéressant que ce genre de questions ne se limite pas à des cadres nationaux.

Parmi les autres articles notables dans cette livraison, citons celui de Michel Henry et Élie Volf sur l’histoire de la question du célibat des prêtres, avec un focus sur Urbain Grandier qui fut un prêtre libertin sous Richelieu, et qui fut nommé Cardinal avant que de périr sur le bûcher.

Une interview d’Arié Alimi, avocat, membre de la Ligue des droits de l’homme, par Christophe Bitaud mérite également d’être notée. Arié Alimi est l’auteur d’un livre récent et remarqué sur l’État hors la loi, logique des violences policières qui ne fera pas plaisir au syndicat Alliance, hélas majoritaires chez celles et ceux qu’on espérerait voir redevenir les défenseurs de l’ordre public.

Alain Georges Leduc, sociologue, nous trace le portrait de Guez de Balzac (1597-1654) qu’il qualifie comme l’un des premiers libertins. Ami de Descartes, il est aujourd’hui surtout connu par sa correspondance, laquelle a été remarquée par l’Académie française.

Dernier article que nous signalerons dans ce ce numéro très riche de la Raison, celui que Clément Denuit écrit sur le concept d’aliénation du politique chez Hannah Arendt, la politiste critiquant les limites de la pensée marxiste quant à une pensée de l’action et de l’existence. La trilogie arendtienne : le travail l’œuvre et l’action reste plus que jamais une proposition de survie dans un contexte délétère qu’elle a hélas connu de manière majuscule.

Christian Eyschen nous a fait enfin l’amitié de consacrer une longue et élogieuse recension du dernier numéro de la revue Critica consacré à la culture populaire, détaillant chacun des articles. Puissent les lectrices et lecteurs décider de l’acquérir au prix de 30 euros auprès de Jennifer Burford, Revue Critica, 15 rue de Massanes, 30100 Alès. jennifer_burford@yahoo.fr

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